Acteur et réalisateur britannique, Jared Harris est né à Londres en 1961 de l’union de l’acteur Richard Harris et de l’actrice Elizabeth Rees-William. Il est également le frère du comédien Jamie Harris et du réalisateur Damian Harris. Au cours des années 80, Jared Harris se forme au métier d’acteur dans des universités privées américaines.
Un acteur du cinéma indépendant américain des années 90-2000
Il décroche un second rôle dans Le dossier Rachel (1989) de son frère Damian Harris. Mais sa carrière prend son envol lorsqu’il décroche un rôle secondaire dans la grosse production Horizons lointains (Howard, 1992) avec Tom Cruise et Nicole Kidman, puis dans Le dernier des Mohicans (Mann, 1992). Abonné aux petits rôles, Jared Harris est présent dans le scandaleux Tueurs nés (Stone, 1994), avant de trouver sa voie dans le cinéma indépendant. Ainsi, on le retrouve à l’affiche de films intéressants comme le diptyque Smoke / Brooklyn Boogie (Wang, 1995), Dead Man (Jarmusch, 1995), tandis qu’il décroche le rôle central d’Andy Warhol dans I Shot Andy Warhol (Harron, 1996).
Il est encore présent dans Chinese Box (Wang, 1997), Happiness (Solondz, 1998), mais se range à nouveau dans un cinéma plus mainstream en intégrant le casting de la superproduction Perdus dans l’espace (Hopkins, 1998). Cette expérience malheureuse le ramène au cinéma indépendant qui lui convient bien mieux. Il est à sa place dans Igby (Steers, 2002) et Sylvia (Jeffs, 2003). Par la suite, il incarne un docteur dans Resident Evil : Apocalypse (Witt, 2004) avec Milla Jovovich, puis il apparaît dans Ocean’s Twelve (Soderbergh, 2004), La jeune fille de l’eau (Shyamalan, 2006).
Mad Men et les blockbusters ratés des dernières années
En 2008, il est au générique du gros carton L’étrange histoire de Benjamin Button (Fincher, 2008) et décroche enfin un rôle central dans une série télévisée. Jared Harris devient ainsi Lane Pryce qui anime la série Mad Men durant une trentaine d’épisodes entre 2009 et 2012. Il en profite d’ailleurs pour réaliser l’un des épisodes. Expérience qui restera sans lendemain.
En 2012, il décroche le rôle historique d’Ulysses Grant dans le biopic sur Lincoln (Spielberg, 2012), puis participe à des grosses machines hollywoodiennes qui font des flops. Il est notamment dans la saga avortée The Mortal Instruments : La Cité des ténèbres (Zwart, 2013), dans le péplum faisandé Pompéi (Anderson, 2014), dans le film d’horreur raté Les Âmes silencieuses (Pogue, 2014), mais aussi dans le remake foireux Poltergeist (Kenan, 2015).
De cet ensemble peu glorieux, on sauvera de justesse Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. (Ritchie, 2015). Ses choix ne sont toujours pas judicieux avec le déplorable The Last Face (Penn, 2016) et Alliés (Zemeckis, 2016). On préfère finalement ses contributions télévisuelles dans The Crown et surtout la mini-série Tchernobyl. Même lorsque Jared Harris tourne dans une production Marvel, il s’agit du pitoyable Morbius (Espinosa, 2022). A ce niveau, on appelle cela la poisse.
