Chanteuse, actrice, mannequin et auteure-compositrice jamaïcaine, Grace Jones est née en 1948 à la Jamaïque dans la famille d’un prédicateur. Elle arrive aux Etats-Unis en 1960 alors qu’elle n’a que 12 ans et, lors de son adolescence, elle se rebelle contre l’autorité parentale. Elle prend rapidement ses distances avec sa famille et s’installe à Paris où elle débute une carrière dans le mannequinat. Alors qu’elle fait déjà la couverture des magazines les plus prestigieux comme Vogue, Grace Jones rencontre Jean-Paul Goude avec qui elle partage sa vie et conçoit un enfant.
Plus important sur le plan artistique, Jean-Paul Goude façonne l’image de Grace Jones et parvient à en faire une icone au début des années 80. Pourtant, la jeune femme ne l’a pas attendu pour entamer une carrière de chanteuse et d’actrice. Ainsi, on peut la voir dans le film Section de chocs (Massimo Dallamano, 1976) dans une courte scène où elle chante. La même année, elle apparaît aussi dans le film Attention les yeux ! (Gérard Pirès, 1976).
Grace Jones obtient dans le même temps un contrat en tant que chanteuse et triomphe avec sa version disco de La vie en rose en 1977 et le single I Need a Man sur l’album Portfolio (1977). Elle enchaîne alors les disques et change progressivement de style en évoluant vers une forme de new-wave.
Devenue une icone à l’allure androgyne, Grace Jones bénéficie d’une aura suffisante pour obtenir des rôles importants au cinéma. Ainsi, elle incarne la guerrière amazone Zula dans Conan le destructeur (Richard Fleischer, 1984) avec Arnold Schwarzenegger, puis obtient le rôle de la méchante May Day dans le James Bond Dangereusement vôtre (John Glen, 1985). Elle affirme ainsi un peu plus son statut de star et pose même nue avec son amant de l’époque, l’acteur Dolph Lundgren, pour le photographe Helmut Newton. L’année suivante, elle est la vedette à part entière de Vamp (Richard Wenk, 1986) qui est un échec commercial. Pourtant, la vedette ne s’implique pas dans cette activité et préfère enregistrer des albums dont le célèbre Slave to the Rythm en 1985 qui contient le single éponyme, véritable triomphe de radio.
Les années 90 lui sont nettement moins favorables, avec une série d’albums qui ne fonctionnent plus vraiment et une apparition dans la comédie Boomerang (Reginald Hudlin, 1992) avec Eddie Murphy. A partir de cette période, Grace Jones ne fait que quelques apparitions dans des films mineurs, des jeux vidéo, tout en revenant de temps à autre à la chanson. En 2016, Grace Jones accepte de publier un recueil d’entretiens qui servent de mémoires officielles.
