Acteur, chanteur et producteur britannique, Edward Woodward est né en 1930 à Croydon, en Angleterre. Son enfance a été marquée par le traumatisme du blitz, ces bombardements qui ont ravagé Londres et sa région durant la Seconde Guerre mondiale.
Du football à l’art dramatique
Le gamin quitte l’école dès 1945 et, après avoir effectué des petits boulots, il opte pour une inscription à la Royal Academy of Dramatic Art de Londres. A cette époque, il est également un excellent footballeur et il envisage un temps une carrière professionnelle avant que ce rêve se brise à cause d’une mauvaise blessure.
Finalement, le comédien fraîchement diplômé arpente les scènes britanniques dans des productions shakespeariennes. A partir de 1955, il commence à apparaître au cinéma, notamment dans la comédie Where There’s a Will (Vernon Sewell, 1955), mais comme le théâtre lui prend tout son temps, il se tourne majoritairement vers la télévision où il enchaîne les séries télé et téléfilms. Au grand écran, on l’aperçoit furtivement dans le biopic Becket (Peter Glenville, 1964), puis dans Le gang de l’oiseau d’or (Sam Wanamaker, 1969).
Acteur et chanteur de charme
En réalité, l’acteur connaît une belle popularité à la télévision à la fin des années 60. Son joli timbre de voix lui permet également d’entamer une carrière musicale, chantant essentiellement des airs romantiques dans une tonalité de crooner. Il enregistre ainsi près de 12 albums durant les années 70, rencontrant un joli succès au Royaume-Uni.
Décidément plein de talents, Edward Woodward revient en force au grand écran en tournant plusieurs films majeurs. On le voit dans La cible hurlante (Douglas Hickox, 1972), Les griffes du lion (Richard Attenborough, 1972) et surtout The Wicker Man (Robin Hardy, 1973) dans lequel il interprète le rôle principal. Le film devient culte.
Il est encore le héros de Callan (Don Sharp, 1974) où il reprend au cinéma un rôle créé à la télévision dans une série à succès et de Héros ou salopards (Bruce Beresford, 1980), mais ses multiples activités l’empêchent de capitaliser pleinement sur sa popularité et Edward Woodward retourne fréquemment à la télévision. C’est d’ailleurs pour elle qu’il tourne le formidable téléfilm The Appointment (Lindsey C. Vickers, 1982) qui n’est malheureusement exploité qu’en VHS et qui ne sera redécouvert que dans les années 2020 par les cinéphiles.
Un acteur de théâtre surtout vu à la télévision
Durant les années 80, il interprète Saul dans Le roi David (Bruce Beresford, 1985), puis connaît un énorme succès à la télévision en incarnant un ancien agent du renseignement reconverti en détective dans la série populaire Equalizer qui va durer quatre saisons et l’occuper de 1985 à 1989 pour 88 épisodes. Toujours sollicité au cinéma par le cinéaste Bruce Beresford, on le retrouve à l’affiche de Mister Johnson (1990). Dans les années 90, on le revoit surtout à la télé dans la série In Suspicious Circumstances.
Sa carrière profuse continue aussi au cinéma avec un rôle marquant dans la comédie policière Hot Fuzz (Edgar Wright, 2007) ou encore avec six épisodes de la série EastEnders en 2009. Edward Woodward décède d’une pneumonie en 2009 à l’âge de 79 ans.