Actrice allemande, Dagmar Lassander est née à Prague alors que la ville tchèque est sous l’influence du Troisième Reich en 1943. Elle a commencé sa carrière dans le milieu du spectacle en tant que costumière pour l’opéra de Berlin, avant de prendre des cours de comédie. La jeune fille de 23 ans est repérée par le réalisateur Will Tremper qui lui offre un court rôle dans Sperrbezirk (Tremper, 1966). Après plusieurs petits rôles, elle accède enfin au vedettariat avec le film Andrée ou Andréa (Schott-Schöbinger, 1968).
Toutefois, elle décide de partir tourner en Italie où on la sollicite pour des gialli. Elle joue ainsi en vedette dans Le duo de la mort (Schivazappa, 1969), Une hache pour la lune de miel (Bava, 1970), Photo interdite d’une bourgeoise (Ercoli, 1970), L’iguane à la langue de feu (Freda, 1971).
La suite de sa carrière s’oriente de plus en plus vers l’érotisme avec des films comme Adolescence pervertie (Bénazéraf, 1974), Si douce, si perverse (Amadio, 1975), L’étalon (Longo, 1975) ou encore L’adolescente (Brescia, 1976). On la retrouve aussi à l’affiche de Black Emmanuelle 2 (Albertini, 1976), la sexy comédie La prof et les farceurs de l’école mixte (Laurenti, 1976) et plus sérieusement dans Le corsaire noir (Sollima, 1976). Après le poliziottesco Brigade anti-racket (Vari, 1977), Dagmar Lassander va tourner deux films successifs avec Lucio Fulci : Le chat noir et La maison près du cimetière (1981).
On la revoit ensuite dans Apocalypse dans l’océan rouge (Bava, 1984), La femme pervertie (d’Amato, 1985) et La famille (Scola, 1987). Dagmar Lassander tourne ensuite beaucoup pour la télévision italienne dans les années 90, puis interrompt sa carrière après 1998. Elle est toutefois réapparue dans Tommaso (Stuart, 2016) et Due piccoli italiani (Sassanelli, 2018).