Acteur français né en Yougoslavie, Charles Millot (de son vrai nom Veljko Milojevic) a vu le jour en Croatie. Il réalise l’intégralité de sa carrière d’acteur en France où il débute au théâtre à l’orée des années 50. Il est ensuite repéré au cinéma dans O.S.S. 117 n’est pas mort (Sacha, 1957) et va ensuite enchaîner les seconds rôles dont certains furent marquants. Ainsi, il joue un « docteur » dans Arsène Lupin contre Arsène Lupin (Molinaro, 1962).
Mais c’est l’année 1964 qui lui apporte ses plus belles prestations avec le Russe d’Une ravissante idiote (Molinaro, 1964), le cheminot résistant dans Le train (Frankenheimer, 1964) ou encore l’Allemand dans Les Barbouzes (Lautner, 1964). Par la suite, il incarne encore un médecin dans Compartiment tueurs (Costa-Gavras, 1965), mais aussi Monsieur Simonin dans La religieuse (Rivette, 1966). On le retrouve à l’affiche de Triple Cross : La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman (Young, 1966), La nuit des généraux (Litvak, 1967), Mayerling (Young, 1968), Waterloo (Bondartchuk, 1970).
Il est encore excellent dans La promesse de l’aube (Dassin, 1970), Mourir d’aimer (Cayatte, 1971), L’affaire Crazy Capo (Jamain, 1973), Deux hommes dans la ville (Giovanni, 1973), French Connection 2 (Frankenheimer, 1975), L’adolescente (Moreau, 1979), Liés par le sang (Young, 1979), L’ombre rouge (Comolli, 1981), Lien de parenté (Rameau, 1986), Le cri du hibou (Chabrol, 1987) ou encore L’insoutenable légèreté de l’être (Kaufman, 1988). Il continue à jouer jusqu’en 1994, alternant toujours films de cinéma, téléfilms et prestations théâtrales.
Charles Millot décède en 2003 à l’âge de 81 ans.