Joe l’implacable : critique du film (1969)

Western | 1h38min
Note de la rédaction :
4,5/10
4,5
Joe l'implacable, affiche du western d'Antonio Margheriti ti

Note des spectateurs :

Pur divertissement du samedi soir, Joe l’implacable souffre d’un humour aussi fin qu’un épisode de Benny Hill. Dommage car la réalisation de Margheriti est plutôt soignée.

Synopsis : A la fin de la guerre de Sécession, des bandits pillent régulièrement les convois d’or du gouvernement. Le sénateur décide de confier la surveillance des chargements à Joe l’implacable.

Critique :  Plutôt spécialisé dans l’horreur gothique (La vierge de Nuremberg en 1963, Danse macabre et La sorcière sanglante en 1964) et dans la science-fiction (Le vainqueur de l’espace en 1960), le cinéaste Antonio Margheriti finit par céder aux sirènes du western transalpin avec ce Joe l’implacable tourné en 1967. Loin du sérieux des premières œuvre de Leone, Corbucci et consorts, cette incursion du réalisateur se fait sous le signe de l’humour, préfigurant ainsi la dérive future de ce sous-genre vers la parodie. Difficile effectivement de prendre au sérieux cette fantaisiste histoire de transport d’or dissimulé dans une diligence entièrement constituée de métal précieux.

affiche joe l'implacable

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Joe l’implacable manque cruellement de finesse

On sent que Margheriti se régale à singer le style de ses prédécesseurs, souvent avec brio. Néanmoins,il ne parvient pas à élever le niveau d’un script ras des pâquerettes au-delà du simple divertissement bis. Joe l’implacable souffre d’ un humour gras du bide et d’une musique Z qui n’a d’autre vocation que de détourner les thèmes célèbres du western. Les effets spéciaux sont parfois aléatoires (on pense à l’abus de maquettes ou encore aux nombreuses transparences foireuses). En définitive, Joe l’implacable a du mal à s’extraire des impératifs commerciaux de l’époque.

Occasionnellement spectaculaire, parfois drôle et finalement assez sympathique, le résultat n’est pas d’un haut niveau et ne satisfera que les amateurs d’un certain cinéma bis. Les acteurs, plutôt de second plan, tentent tant bien que mal de faire oublier leurs modèles sans jamais y parvenir. Rik Van Nutter est un sosie de Clint Eastwood encore moins expressif que l’original. Ricardo Palacios, lui, tente de jouer le gros Mexicain à la place de Mario Brega présent dans la trilogie des dollars.

N’ayant pas vraiment connu le succès, ce film qui devait lancer le personnage de Dynamite Joe, a enterré pour de bon la carrière d’acteur de Rik Van Nutter. Quant à Antonio Margueriti, il a finalement persévéré dans le genre avec le moyen Avec Django, la mort est là (1968). Mais c’est surtout avec Et le vent apporta la violence (1970) qui restera sa plus belle contribution au western spaghetti.

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Critique du film :  Virgile Dumez

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Sorties de la semaine du 9 juillet 1969

Joe l'implacable, affiche du western d'Antonio Margheriti ti

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