Acteur et chanteur italien, Antonio Casagrande est né à Naples en 1931 de l’union d’un acteur et d’une choriste. Enfant, il participe déjà à une représentation de Madame Butterfly, puis s’inscrit au Conservatoire dans la section chant. Durant les années 50, Antonio Casagrande devient chanteur d’opéra, avant d’être sollicité par la télévision italienne au début des années 60 pour jouer dans des téléfilms. A partir de 1963, on commence à le demander pour des seconds rôles au cinéma, notamment dans Il duca nero (Pino Mercanti, 1963) où il incarne un assassin. Ensuite, on le retrouve dans La Grande Magia (Eduardo De Filippo, 1964) et un bon nombre de contributions télévisuelles. A la même époque, il enregistre également plusieurs disques.
Au cinéma, Casagrande se distingue dans Liens d’amour et de sang (Lucio Fulci, 1969) où il joue un des membres de la famille Cenci. Puis, on le retrouve à l’affiche de la comédie dramatique Détenu en attente de jugement (Nanni Loy, 1971) avec Alberto Sordi, La guerre des gangs (Umberto Lenzi, 1973) où il joue un fidèle serviteur d’Antonio Sabato et subit une séance de torture particulièrement gratinée. En France, il tourne Le hasard et la violence (Philippe Labro, 1974), mais revient en Italie pour servir la télévision.
Le cinéma ne semble guère le motiver et on le revoit dans Lulù 77 (Paolo Moffa, 1980), C’è posto per tutti (Giancarlo Planta, 1990), Amore a prima vista (Vincenzo Salemme, 1999), Bagnoli Jungle (Antonio Capuano, 2015) et Babbo Natale non viene da Nord (2015) qui est réalisé par son propre fils Maurizio Casagrande. En réalité, cette carrière très peu profuse au grand écran cache une intense activité théâtrale puisque l’acteur possédait sa propre troupe. Cela explique également sa tendance à préférer la télévision dont les tournages sont plus courts et donc moins contraignants par rapport aux planches.
Antonio Casagrande décède en 2022 à l’âge de 91 ans des suites d’une insuffisance pulmonaire.