Réalisateur, scénariste, écrivain, journaliste et parolier français, Philippe Labro fait des études littéraires à Paris, mais alors qu’il rate son baccalauréat, il gagne une bourse pour aller étudier aux Etats-Unis. Il y restera deux ans qui ont marqué sa vie à jamais. Il revient en France en 1957 et devient reporter pour divers magazines. Il se lance aussi dans l’écriture de romans et continue une intense activité journalistique durant les années 60.
Philippe Labro aborde le cinéma en 1969 avec le film Tout peut arriver qui est un gros échec commercial avec seulement 112 660 spectateurs dans les salles de l’Hexagone. A cette époque, il devient également un fidèle collaborateur de Johnny Hallyday avec qui il partage cette admiration de l’Amérique. Il signe plusieurs titres de l’album Vie (1970) et l’intégralité des textes de l’album Flagrant délit (1971), deux excellents crus du rockeur.
Le cinéma lui fait à nouveau les yeux doux avec son second long-métrage intitulé Sans mobile apparent (1971) qui est cette fois-ci un succès avec 1 290 572 fans de Trintignant et de polars. Deux ans plus tard, Labro collabore avec Belmondo sur L’héritier (1973) qui sera le plus gros succès de sa carrière avec un peu plus de 2 millions de spectateurs dans les salles pour un film qui change par rapport aux œuvres tournées par la star à cette époque.
Cela permet à Philippe Labro d’enchaîner avec Le hasard et la violence (1974) qui met en scène Yves Montand. Cette fois, le public n’est pas réceptif et Labro se contentera de 717 036 supporters dans les salles. Retour à la case Belmondo avec un polar plus classique intitulé L’alpagueur (1976) qui convainc 1,5 million de personnes de se rendre au cinéma.
Après un passage à vide, Philippe Labro revient en grande forme avec La crime (1983) qui séduit le public avec 1 830 204 spectateurs. Il enchaîne ainsi avec un projet qui lui tient à cœur : Rive droite, rive gauche (1984), mais il est déçu par la réception du long-métrage et décide d’abandonner la réalisation.
Par la suite, il retourne au journalisme, notamment à la radio, et il multiplie les publications de romans. Il participe aussi à la fondation de chaînes de télévision et reste donc un homme très influent dans les médias. On notera aussi que deux de ses romans ont été adaptés par d’autres : Des feux mal éteints (Moati, 1994) et L’étudiant étranger (Sereny, 1994).