The Crow 1994 – 2024 : RIP Brandon Lee, récit d’un accident industriel avec Bill Skarsgård et FKA Twigs.
Il y a trente ans, en 1994, The Crow, avec le défunt Brandon Lee, apportait un souffle nouveau en salle, celui d’une production gothique inspirée par le comics américain et l’art asiatique.
Les spectateurs français avaient répondu présents avec 68149 spectateurs à Paris – Périphérie en première semaine, et 211 681 entrées en France.
Le film culte s’installait en 2e place d’un box-office estival marqué également par l’apparition tonitruante du duo Mel Gibson Jodie Foster dans le western humoristique Maverick.
Distribué par Gaumont Buena Vista, The Crow, à Paris intra-muros, réalisait de vrais beaux scores : 6 106 entrées à l’UGC Normandie, 5 169 au Rex, 4 365 au Gaumont Marignan, 4 220 au Paramount Opéra, 3 017 au Forum Horizon, 2 702 à l’UGC Montparnasse… Seuls le Pathé Cliché (703) et le Nation (684) échouaient à atteindre les 1 000 entrées sur 19 salles.
Distribué désormais par Metropolitan FilmExport, en août 2024, le reboot anniversaire de The Crow n’a pas eu la même renommée. Seulement 12 écrans dans l’enceinte de Paris, un seul site à plus de 1 000 spectateurs (l’UGC Ciné Cité les Halles – qui n’existait pas en 1994 -, avec 1 824 tickets). La somme des entrées additionnées est abyssale : 6 143 nostalgiques sur 12 cinémas, dont le Grand Rex, trois Ciné-Cité, le MK2 Bibliothèque… soit autant que ce que le premier long réalisait au seul UGC Normandie, en une semaine, en 1994.
Avec la banlieue, The Crow 2024 plane sur un champ de ruines : 16 941 spectateurs dans 41 salles, soit une 12e place épouvantable.
En 1994, The Crow était parvenu, pour son envol, à atteindre la première place dans deux grandes villes : Metz (2 400) et Nancy (2 607). Dans le reste des métropoles françaises, Maverick l’emportait largement, mais la Corneille était 2e à Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Rouen, St-Etienne, Strasbourg et Toulouse. Le classique d’Alex Proyas était aussi 3e à Caen et Nantes (dans les deux cas derrière 4 mariages et un enterrement en 15e semaine).
En 2024, The Crow de Rupert Sanders est 14e à Nantes et Strasbourg, 13e à Dijon, Grenoble, Lille, Orléans, Rennes, Rouen, et Toulouse, 12e à Lyon, Montpellier, Nancy, et Reims, 11e à Bordeaux, Marseille, et Tours, 10eà Caen et Clermont-Ferrand, 9e à Toulon.
Décédé le 31 mars 1993 lors du tournage de The Crow, le fils de la légende Bruce Lee ne pourra jamais profiter du succès posthume de l’adaptation du Comics qui rapportera au total 127 millions de dollars de recettes dans le monde, en 1994.
A l’issue de sa première semaine mondiale, The Crow 2024 s’est abîmé à 10.6M$ dans le monde, dont 6M aux USA et 487 000$ en France ! Lionsgate espère pouvoir compter sur l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne qui le découvriront entre le 29 août et le 12 septembre, pour un léger sursaut, mais les 50M$ de budget ne seront très certainement jamais remboursés.
The Crow 2024 devrait connaître en France pour sa deuxième semaine une chute de plus de 65% de sa fréquentation et à peine dépasser les 100 000 spectateurs.
Rupert Sanders (Blanche-Neige et le chasseur, Ghost in the Shell) devrait repartir réaliser des programmes Netflix ou des spots publicitaires. FKA Twigs devrait retourner une bonne fois pour toute à la chanson et pour Bill Skarsgard, malgré le maquillage qui lui avait tant porté chance avec le diptyque Ca, il s’agit d’un faux pas qui pourrait le mener aux Razzie Awards.
Avec des critiques globalement hostiles et un bouche-à-oreille exécrable, le personnage culte d’Eric Draven ne devrait plus être ressuscité avant au moins 30 ans, c’est-à-dire une éternité pour Hollywood.
La messe est dite.
The Crow 1994 – 2024 : RIP Brandon Lee, récit d’un accident industriel
Sources : Le Film Français (août 1994, août 2024, CBO Box-office)