Après des études de littérature et d’astronomie et un service militaire dans l’armée de l’air, Melvin Van Peebles se lance dans une carrière de cinéaste, d’acteur, de musicien et d’homme de lettres.
Le père de la blaxploitation
Il sera également producteur, scénariste et monteur. Il réalise d’abord des courts métrages puis tente de s’imposer à Hollywood mais n’y parvient pas. C’est en France qu’il signe son premier long : La permission (1967) relate l’histoire d’un soldat américain déclassé pour avoir aimé une femme blanche (Nicole Berger).
Le film obtient un succès d’estime et lui permet d’être engagé par la Columbia Pictures pour Watermelon Man (1970), qui aborde la question raciale sur le ton de la comédie. Mais c’est Sweet Sweetback’s Baadasssss Song (1971) qui assure la notoriété de Melvin Van Peebles. Ce film à petit budget relate le meurtre de policiers racistes par un homme se produisant dans des spectacles pornographiques.
Melvin Van Peebles, réalisateur et acteur
L’œuvre est un succès dans le circuit art et essai et peut être considérée comme l’une des premières réussites de la blaxploitation. Son auteur aura le statut de référence pour nombre de réalisateurs afro-américains, dont Spike Lee et John Singleton. Après ce sommet, Melvin Van Peebles prend pourtant ses distances avec la mise en scène de cinéma et ne réalise que quatre longs métrages entre 1972 (Don’t Play Us Cheap) et 2008 (Confessionsofa Ex-Doofus-ItchyFooted Mutha).
Mais il s’affirme dans d’autres formes de création artistique et littéraire, et apparaît en tant qu’acteur dans plusieurs longs métrages. C’est le cas de Vous avez dit dingues ? (1985) de Robert Altman, Last Action Hero (1993) de John McTiernan et Antilles sur Seine (2000) de Pascal Légitimus. On l’a vu aussi dans des films de son fils, l’acteur et réalisateur Mario Van Peebles.
Melvin Van Peebles est décédé le 22 septembre 2021 à l’âge de 89 ans.
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