The Monster : la critique du film (2017)

DTV, Epouvante, Horreur, Thriller, Film de monstre | 1h25min
Note de la rédaction :
5/10
5

Note des spectateurs :

Une pure série B, dans ce qu’elle a de plus réductrice,  sortie simultanément en VOD et dans une poignée de salles aux USA. Le degré d’exigence n’est pas élevé, mais ce thriller de courte durée fait plutôt le job en exprimant le suspense dans ce qu’il a de plus essentiel.

Synopsis : A la suite d’un accident sur une route en pleine forêt, une mère et sa fille, terrifiées, sont prisonnières et tourmentées par une créature sans pitié.

Critique : Reprenant la trame de The Strangers, home invasion à succès qu’il avait réalisé au début de sa carrière, Bryan Bertino confirme son attachement aux procédés simples et efficaces. Exit les intrus qui prenaient d’assaut une famille dans sa demeure, ici la cellule familiale est attaquée dans un espace plus exigu, un véhicule, aux tréfonds de la nuit et de la forêt, dans un quasi huis-clos de cauchemar, où le monstre est une entité prédatrice qui se contente de cette appellation éponyme.

Cette série B destinée au marché de la vidéo (elle est quand même sortie dans une poignée de salles urbaines aux USA), est certes courte de durée, mais à la dent longue quand il s’agit de construire son suspense carnassier. Tous les éléments pour peaufiner l’ambiance de visionnage sont rassemblés pour (tardivement) accueillir la créature vorace, sorte de réplique terrestre de l’alien de Ridley Scott ; celle-ci a tailladé un loup, à l’origine de l’accident de la route d’une mère et de sa petite fille, et compte bien dévorer tous ceux qui leur viendront en aide.

Pour essayer de donner de la substance à un script anodin, mais largement bien mis en lumière, le cinéaste essaie de donner quelques blessures à ses personnages : mauvaise mère alcoolique, petite fille déjà abîmée par la haine de l’être paradoxalement aimé… le monstre a deux visages, mais l’humain trouve-t-il au moins la rédemption quand l’autre se contente d’être une machine à tuer régie par l’instinct.

C’est peu pour un film de grand écran, mais l’affliction portée par ce manque d’ambition est limitée. Quelques adolescents accepteront de pactiser avec le monstre, pour une mise en abîme qui questionne sur qui est la proie de qui.

 

Critique de Frédéric Mignard

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