Après son échec dans les salles françaises, Scary Stories nous revient avec une édition blu-ray très performante sur le plan technique. De quoi apprécier ce sympathique spectacle.
Synopsis : Dans un manoir abandonné, un groupe de jeunes trouve un livre qui raconte des histoires terrifiantes. Mais cette trouvaille n’est pas sans conséquence : la lecture du livre permet à ses effroyables créatures de prendre vie… La petite ville va alors faire face à une vague de morts particulièrement atroces, et chacun devra affronter ses pires peurs pour sauver les habitants et arrêter ce carnage.
Le film : Avec son budget cossu de 25 millions de dollars, Scary Stories fait presque figure de blockbuster par l’ampleur des moyens consacrés à la reconstitution minutieuse des années 60 et surtout la présence de monstres en latex qui possèdent une vraie personnalité. Ils sont la cause de quelques jolis frissons dans un ensemble pourtant très convenu. Effectivement, le long-métrage n’échappe pas à l’actuelle folie nostalgique qui s’empare du genre horrifique depuis les triomphes de Ça et surtout de la série Stranger Things.
En visionnant cette adaptation des récits d’Alvin Schwartz, on a surtout l’impression de se retrouver dans l’univers de Stephen King, mais passé par le filtre d’Hollywood afin d’en retirer toute aspérité. Cela n’empêche nullement de prendre plaisir à suivre les aventures de ces adolescents jamais irritants ou désagréables, mais cela en limite forcément la portée pour un public plus adulte. Les ados, eux, sont clairement le public visé par cette production valeureuse, réalisée avec talent par André Øvredal.
Alors que le public américain a répondu présent (avec tout de même 68,9 millions de dollars glanés), les Français sont totalement passés à côté du film. Les 211 107 ados perdus dans les salles au mois d’août dernier ont dû se sentir bien seuls. La sortie en blu-ray est l’occasion de se rattraper.
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Le test Blu-ray :
Compléments et packaging : 2,5/5
Au niveau packaging, on est sur une présentation classique avec boitier bleu habituel. En matière de suppléments, on peut compter sur un making of d’environ 30min qui est divisé en plusieurs segments. On y évoque notamment la création des décors (4min), des créatures (11min), du script adapté des histoires d’Alvin Schwartz (5min). On suit également le travail du réalisateur (5min) et quelques moments du tournage (deux segments de 3min chacun). L’ensemble est évidemment promotionnel et laudatif, mais cela permet au spectateur de mieux comprendre le travail effectué par l’équipe technique.
A noter l’existence d’un bonus caché de 24min qui donne accès à des séquences tournées et compilées par le réalisateur après chaque jour de tournage. L’intérêt n’est pas flagrant, mais si vous souhaitez y accéder, il faut vous rendre dans la section bonus, sur la ligne indiquée « le soir d’Halloween ». Actionnez la flèche gauche de votre télécommande et la tête de l’épouvantail apparaîtra. Validez et vous pourrez ainsi visionner ce bonus non sous-titré.
L’image : 5/5
La galette bleue nous offre un rendu optimal, absolument magnifique de clarté et de précision dans les scènes lumineuses. Toutefois, les nombreux passages sombres ne sont aucunement oubliés et les noirs sont d’une profondeur abyssale. Voilà donc une copie splendide.
Le son : 5/5
Là aussi, l’excellence est de mise avec cette édition techniquement irréprochable. Les deux pistes (anglaise et française) sont proposées dans un 5.1 DTS-HD Master-Audio pétaradant. Toutefois, la finesse est aussi de mise avec une spatialisation des bruits d’ambiance parfaitement mixée. La musique n’écrase jamais les dialogues, mais sait se faire percutante quand il le faut. De quoi susciter quelques beaux frissons.
Test blu-ray : Virgile Dumez
Les sorties de la semaine du 21 août 2019
© Metropolitan FilmExport – CBS Films – EOne Entertainment / Graphisme : Benjamin Seznek – Troïka