Permis de mariage : la critique du film (2007)

Comédie | 1h30min
Note de la rédaction :
3/10
3
Affiche de Permis de mariage de Ken Kwapis, avec Robin Williams, Mandy Moore, et John Krasinski

  • Réalisateur : Ken Kwapis
  • Acteurs : Robin Williams, Roxanne Hart, Mindy Kaling, John Krasinski, Peter Strauss, Mandy Moore
  • Date de sortie: 22 Août 2007
  • Année de production : 2007
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : License to Wed
  • Titres alternatifs : Licença para Casar (Portugal), Licenza di matrimonio (Italie), Lizenz zum Heiraten (Allemagne), Licença para Casar (Brésil), Licencia para casarse (Argentine), Bryllup på prøve (Norvège), Bröllopsprovet (Suède)
  • Autres acteurs : Eric Christian Olsen, Christine Taylor, Josh Flitter, Deray Davis, Grace Zabriskie, Angela Kinsey, Rachael Harris, Brian Baumgartner, Jess Rosenthal
  • Scénaristes : Kim Barker, Tim Rasmussen, Vince Di Meglio, Wayne Lloyd (histoire), Kim Barker (histoire)
  • Monteuse : Kathryn Himoff
  • Directeur de la photographie : John Bailey
  • Compositeur : Christophe Beck
  • Ingénieur du son : Craig Woods
  • Cheffe décoratrice Gae Buckley
  • Directeur artistique : Marty Eli Schwartz, Andrew Cahn
  • Producteurs : Mike Medavoy, Arnold W. Messer, Nick Osborne, Robert Simonds, en coproduction avec Christine Sacani, Louis Philipps, Trevor Engelson
  • Producteurs exécutifs : Bradley J.Fischer; David Thwaites,Kim Zubick, Dana Goldberg, Bruce Berman
  • Sociétés de production : Warner Bros.
  • Distributeur : Warner Bros. Pictures France
  • Editeur vidéo : Warner Bros Vidéo
  • Date de sortie vidéo : 1er janvier 2008 (DVD, Blu-ray), 5 juillet 2011 (DVD)
  • Budget : 35 000 000
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 41 452 entrées / 18 242 entrées
  • Box-office nord-américain / monde : 43 792 641 $ / 69 300 047$
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 2.35 : 1 / Couleur (35 mm, Panavision, Technicolor) / Dolby Digital, DTS
  • Illustrateur/Création graphique : © Shoolery Design. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © 2007. Warner BrosEntertainment Inc Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachés de presse : Carole Chomand, assistée de Sabri Ammar
  • Tagline : Encore fait-il passer le code... du Révérend Franck
Note des spectateurs :

Permis de mariage est une comédie romantique délavée et totalement inexpressive, à l’image de son bien fade casting. Un échec entériné en France, heureusement pour Warner, compensé par des résultats nord-américains et étranger moyens mais non catastrophiques. 

Synopsis : Un mariage, ça se prépare ; et parfois, ça se mérite… Fiancés depuis quelques mois, Ben Murphy et Sadie Jones ont hâte de se marier. Sadie a déjà choisi le lieu : l’église St. Augustin de Chicago, où ses parents se sont unis trente ans plus tôt. Un gage… Le révérend Frank, booké pour deux ans, finit par trouver un créneau : la noce pourrait avoir lieu dans… trois semaines. À prendre ou à laisser. Folle de joie, Sadie accepte et obtient sans peine l’accord de Ben, qui ne pense déjà plus que “Caraïbes”, “palmiers”, “sable fin” et “nuits d’amour”. En échange, le révérend impose au couple son fameux cours d’initiation prénuptiale, condition sine qua non d’un long et heureux mariage. Une “petite” formalité que les tourtereaux acceptent les yeux fermés, sans se douter un instant des infernales épreuves que le saint homme leur réserve…

Critique : Les comédies romantiques autour du thème du mariage ont pollué les écrans tout au long de la décennie 2000. De moins en moins inspirées, de plus en plus répétitives, elles se sont entêtées à resservir les mêmes formules avec une candeur rance destinée à s’assimiler à de la fraîcheur, quand, dans l’absolu, la recette relevait de la pure niaiserie, voire du cynisme érigé en art. Permis de mariage n’est pas pire que ses prédécesseurs, mais toujours à des océans des jalons des années 1990 comme 4 mariages & un enterrement de Mike Newell (Hugh Grant, 1994) et Le mariage de mon meilleur ami de P.J Hogan (Julia Roberts, 1997).

L’engeance dérangeante d’un “American way of life” blanc comme neige

Dans Permis de mariage, certains des gags (la plupart autour d’un révérend irrévérencieux interprété par Robin Williams, moins clownesque qu’à l’accoutumée) nous font parfois esquisser un sourire, mais la tête à claques de ses protagonistes – mention spéciale pour l’insupportable jeune couple d’amoureux transis – rend le spectacle sans saveur. Il faut voir Mandy Moore, le visage sot, s’entêter à vouloir jouer la jeune ingénue comme à ses débuts dans Le temps d’un automne d’Adam Shankman, avec Shane West (2002). Celle qui voulait rivaliser avec Britney Spears à la fin des années 90 n’a pas évolué d’un cran débordant de naïveté feinte là où son ancienne concurrente défrayait alors la chronique dans sa mutation en ange déchu harcelé par la presse à scandales.

Bien sûr, ce n’est pas l’extrême prévisibilité de l’intrigue et l’absence de progression narrative qui aident à relever la sauce. Le mariage est ici prétexte à une comédie tout sourire où tout le monde il est beau et riche et s’érige en parangon de l’American way of life contemporain.

Un modèle blanc comme une robe de mariée assez nauséeux.

Jaquette vidéo de Permis de mariage avec Robin Williams, Mandy Moore et John Krasinski

Jaquette vidéo de Permis de mariage © Warner Bros Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved

Box-office de Permis de mariage

Distribué par Warner la semaine du 22 août 2007, la romcom péteuse a acté son divorce dès sa première semaine (27 883 entrées dans 77 salles). La séparation fut totale en semaine 2 (9 803 entrées dans 42 cinémas). La rentrée imposait quelques obligations aux romantiques las des supercheries estivales. En 3e semaine, Permis de mariage gisait à même le sol à 1 790 spectateurs dans 26 salles.

Avec The Face of Love (2014, 16 043 entrées), Boulevard (2016, 21 984) et L’agent secret (1997, 31 576), cela sera l’un des cinq pires résultats pour Robin Williams qui ne sortira plus que 8 films, dont Un grand mariage, avec De Niro et Katherine Heigl, avant sa mort tragique. Quant à l’acteur John Krasinski, il deviendra en revanche une vedette aimée de certains dans les années 2010 grâce à son premier rôle dans l’indie Away We Go de Sam Mendes (2009) et surtout le diptyque horrifique Sans un bruit qu’il réalisa avec grand succès en 2018 et 2020.

Si aux USA License to Wed réalisa 43M$ pour un budget de 35M$, avec un mois de juillet 2007 sans trop de difficultés, quelques pays étrangers lui trouvèrent de l’intérêt dans la présence de Robin Williams.

Les premiers marchés internationaux seront :

  1. Le Mexique (4 836 000$)
  2. L’Espagne (3 584 000$)
  3. L’Australie (2 720 000$)
  4. Le Royaume-Uni (1 667 000$)
  5. Le Brésil ( 1 702 000$)
  6. Le Venezuela (1 634 000$)
  7. L’Allemagne (1 476 000$)

La France fut le 19e marché hors USA de cette pantalonnade, avec 230 000$ de recettes, à peine mieux que le Chili ou la Belgique.

Frédéric Mignard

Affiche de Permis de mariage de Ken Kwapis, avec Robin Williams, Mandy Moore, et John Krasinski

© Warner Bros Pictures. Tous droits réservés / All rights reserved

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