Ninja 3 : la critique du film Cannon (1985)

Action, Arts martiaux, Fantastique, Nanar | 1h32min
Note de la rédaction :
4/10
4
Ninja 3, l'affiche du film Cannon

  • Réalisateur : Sam Firstenberg
  • Acteurs : Shô Kosugi, Lucinda Dickey, Jordan Bennett, James Hong
  • Date de sortie: 04 Sep 1985
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Ninja III: The Domination
  • Année de production : 1984
  • Distributeur : UGC Distribution
  • Éditeur vidéo : UGC Vidéo (VHS) / ESC Editions (DVD/ Blu-ray)
  • Sortie vidéo (blu-ray) : 5 décembre 2017
  • Box-office Paris : 20 336 entrées
  • Box-office USA : 7,6 M$
  • Crédits affiche : © 1984 Metro-Goldwyn Mayer Studios Inc. Tous droits réservés. / Illustrateur : Démoulin. Tous droits réservés.
Note des spectateurs :

Ninja 3 redéfinit la notion de nanar en mélangeant film d’arts martiaux et fantastique de bas étage, le tout saupoudré d’une bonne dose de ridicule. Incroyable !

Synopsis : Un ninja revient d’entre les morts en possédant les corps des femmes décédées, afin de venger sa propre mort.

Une suite qui place haute la barre du nanar

Critique : Après le succès de L’implacable ninja (Golan, 1981) et surtout d’Ultime violence (Firstenberg, 1983), pourtant déjà bien gratinés en matière de nullité cinématographique, les producteurs Menahem Golan et Yoram Globus remettent une fois de plus le couvert avec les ninjas pour un troisième opus encore plus nanardesque. Effectivement, le scénariste James R. Silke, à qui l’on devra par la suite le script des inénarrables Barbarians (Deodato, 1987), décide de mélanger tous les plus grands succès de la décennie passée dans un Gloubi-boulga indigeste qui place haute la barre du n’importe quoi.

Ninja 3, le blu-ray

© 1984 Metro-Goldwyn Mayer Studios Inc. / © 2017 ESC Editions. Tous droits réservés.

Puisqu’on est dans un film de ninja, le film débute avec une séquence d’anthologie où un exécuteur asiatique vient assassiner deux Américains sur un parcours de golf. Dès lors, une bonne cinquantaine de policiers le pourchassent durant un bon quart d’heure, occasionnant un nombre incalculable de stratégies brillantes de la part du ninja pour échapper à ses poursuivants. Le fameux guerrier se débarrasse de ses ennemis avec une dextérité incroyable et même surréaliste, ce qui déclenche inévitablement l’hilarité. Lorsque le bonhomme survit après une bonne quinzaine de balles de chevrotine à bout portant, on se dit que les auteurs ont définitivement perdu la raison.

Un pot-pourri de tous les succès de la décennie passée

En réalité, Sam Firstenberg nous prépare psychologiquement à basculer dans un film fantastique où l’esprit des morts peut venir posséder les vivants grâce à un sabre lumineux. Et cela tombe bien évidemment sur une jeune femme adepte de gym tonic – on est dans les années 80 –  qui passait juste par là. Dès lors, la gymnaste qui se balade en petite tenue durant tout le film n’aura de cesse d’assassiner les flics qui ont exécuté l’implacable guerrier qui la possède.

A partir de là, Ninja 3 pioche dans à peu près tous les films de l’époque. Une séquence est ainsi piquée à Flashdance, une autre à L’exorciste, tandis que d’autres passages semblent sortis du Flic de Beverly Hills. Inutile de chercher la moindre cohérence dans ce fourre-tout indigeste qui se paye même le luxe de virer au grand huit Z lorsque la possédée tourne sur elle-même de la manière la plus ridicule possible.

Une interprétation globalement déplorable

Lorsque Sho Kosugi apparaît enfin au bout d’une heure de film, il n’a absolument rien à jouer et doit prononcer cinq phrases sur toute la durée du métrage. Face à lui, la jeune femme est incarnée par une Lucinda Dickey très jolie, mais qui ne fait pas étalage de ses grandes qualités d’actrice, notamment lorsqu’elle est possédée par le Mal. Enfin, à ses côtés, le policier interprété par Jordan Bennett n’a rien d’autre à faire que d’exposer sa pilosité insolente durant toute la projection, déclenchant à son insu l’hilarité du bisseux qui sommeille en nous.

Réalisé sans talent par un Sam Firstenberg au bout du rouleau, Ninja 3 ne possède aucune des qualités d’Ultime violence qui avait au moins le bon goût d’être drôle de la première à la dernière minute. Ici, le spectateur pourra occasionnellement trouver le temps long entre deux scènes totalement nulles. En tout cas, cela reste un sommet de bis qu’il ne faut aucunement négliger.

La trilogie des Ninja de Cannon

Copyrights Metro-Goldwyn-Mayer Studios

La fin d’une trilogie, mais le phénomène ninja perdurera…

Sorti en France en septembre 1985, ce troisième opus n’a attiré que 13 067 spectateurs lors de sa première semaine parisienne, ce qui est sensiblement le même score que pour le second volet. Aux Etats-Unis par contre, les chiffres ont été divisés par deux entre le deuxième film et celui-ci (plus de 13 millions de dollars de recettes pour le 2 contre 7 millions pour le 3). De quoi mettre un terme à cette série, tout en continuant à exploiter le filon juteux des ninjas à travers une nouvelle saga intitulée American Ninja (mais American Warrior en France), toujours dirigée par Firstenberg.

Acheter le film en blu-ray 

Critique : Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 4 septembre 1985

Ninja 3, l'affiche du film Cannon

© 1984 Metro-Goldwyn Mayer Studios Inc. Tous droits réservés. / Illustrateur : Démoulin. Tous droits réservés.

Trailers & Vidéos

trailers
x
Ninja 3, l'affiche du film Cannon

Bande-annonce de Ninja 3 (VO)

Action, Arts martiaux, Fantastique, Nanar

x