Suite réussie d’une franchise sympathique, Les Minions 2 : il était une fois Gru plaira aux petits et aux grands par son ambiance enjouée et ses références à la pop culture des années 70. Agréable.

Synopsis : Alors que les années 70 battent leur plein, Gru qui grandit en banlieue au milieu des jeans à pattes d’éléphants et des chevelures en fleur, met sur pied un plan machiavélique à souhait pour réussir à intégrer un groupe célèbre de super méchants, connu sous le nom de Vicious 6, dont il est le plus grand fan. Il est secondé dans sa tâche par les Minions, ses petits compagnons aussi turbulents que fidèles.

La suite attendue d’un carton mondial

Critique : Véritable carton de l’été 2015, Les minions, spin-off plutôt correct de la saga Moi, moche et méchant, a su déplacer les foules en France. Effectivement, ils furent plus de 6,5 millions de galopins à faire le déplacement en salles pour une très belle deuxième place annuelle. Ces chiffres français ont confirmé l’excellente tenue de la franchise d’Illumination qui a généré plus d’un milliard de recettes dans le monde pour un budget initial de 74 millions de dollars. Universal ne pouvait donc pas faire autrement que de programmer une suite à ce triomphe.

Aussi, dès 2018, Les Minions 2 : il était une fois Gru est mis en chantier pour une sortie programmée en été 2020. Pourtant, la pandémie de Covid-19 en a décidé autrement et Universal a préféré attendre un meilleur moment pour sortir son rejeton. Il faut dire que la post-production qui devait être effectuée en France a été interrompue par les divers confinements. Finalement, Universal a opté pour une sortie tardive au mois de juillet 2022, soit deux ans après sa finalisation pour des résultats finalement satisfaisants.

Lui, mioche et méchant

Si le créateur originel de la saga, le Français Pierre Coffin, n’est plus aux commandes en tant que réalisateur, il est remplacé ici par un vieux complice nommé Kyle Balda qui avait déjà coréalisé le précédent opus de la saga. Ce dernier est aussi aidé par Jonathan del Val qui a aussi coréalisé Comme des bêtes 2 (2019) et qui est un animateur très sollicité – il a notamment récemment travaillé sur le phénoménal Super Mario Bros – le film (2023). Enfin, le duo est complété par Brad Ableson qui était avant tout un artiste de storyboard sur la série Les Simpson.

Ce trio de choc a livré avec Les Minions 2 une suite fort sympathique qui nous replonge avec plaisir dans la prime enfance de Gru. Ainsi, les auteurs permettent de retrouver la fameuse synergie qui existe entre le maître du mal et ses serviteurs les Minions. Au lieu de proposer un énième épisode uniquement basé sur les gags cartoonesques inhérents à la saga, les créateurs ont opté pour un script bien construit où Gru tente de s’imposer auprès d’un groupe de super méchants diaboliques. A partir de là, les scénaristes ont su mobiliser tous leurs gagmen pour dynamiser la projection et rendre le film agréable à suivre, non seulement pour les petits, mais également pour les plus grands.

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Les Minions 2 ou le retour vers les seventies

Ainsi, le film regorge de clins d’œil, non seulement à la saga Moi, moche et méchant, mais aussi à la pop culture des années 70 où est censé se situer l’action. De la coupe afro de la méchante de service en passant par la torture infligée à Gru (écouter en boucle de la musique disco) et jusqu’à la mode du kung fu développée lors de cette décennie, le cinéphile trouvera matière à s’amuser des références.

Au milieu de cette débauche d’action parfois proche de l’hystérie, les fameux Minions sont toujours aussi adorables et ils parviennent une fois de plus à attirer notre sympathie. Leurs chamailleries sont très drôles, tandis que leur entrainement au kung fu réserve bien des gags hilarants. Le tout est dynamisé par un montage diablement efficace et une bande son groovy largement marquée par les années 70, pour notre plus grand bonheur.

Les Minions 2 s’impose sur tous les marchés post-pandémie

Certes, le spectacle est globalement inconséquent, mais le but est atteint : on ne s’ennuie jamais durant Les Minions 2. Cette qualité intrinsèque a permis au film de s’imposer naturellement au box-office mondial, et ceci malgré un tassement des entrées depuis la fin de la pandémie. Ainsi, aux States, le dessin animé est sorti lors du grand week-end du 4 juillet et a établi un record en générant 127 millions de dollars en quelques jours, détrônant au passage le phénomène Top Gun : Maverick. En fin de carrière, le métrage a cumulé 369,6 M$ sur le sol nord-américain pour un budget initial de 85 M$.

Dans le reste du monde, le métrage a carburé avec un gain total de 939,6 M$ (en retrait par rapport au précédent volet, mais le métrage n’a pas été exploité en Russie à cause de la guerre en Ukraine). En France, le démarrage est tout bonnement épatant puisqu’effectué lors du dernier jour de la Fête du cinéma. A Paris, le film triomphe à 14h avec 7 817 entrées. Dès sa première semaine, le métrage écrase toute concurrence sur tout le territoire français en attrapant dans ses 800 salles plus de 1,3 million de garnements. La semaine suivante, le film subit la concurrence de Thor : Love and Thunder et plonge à 655 244 bambins de plus. Pourtant, après deux mois d’une exploitation estivale triomphale, le métrage termine sa course à 3 962 359 mioches, soit une belle troisième place annuelle en France pour le studio Universal.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 6 juillet 2022

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Brad Ableson, Kyle Balda, Jonathan Del Val

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La franchise Moi, moche et méchant, Les films Illumination Entertainment