Comme des bêtes 2 n’a pas le charme du segment originel, en raison de récits éclatés qui éprouvent l’unité et l’harmonie de cette bande de bêtes qu’on a tant aimé.
Synopsis : Le fox Terrier Max doit faire face à un grand bouleversement. Sa propriétaire s’est mariée et a eu un adorable bébé, Liam. Max est tellement obsédé par la garde du petit, qu’il en développe des troubles obsessionnels du comportement. Lors d’une excursion en famille à la ferme, Max et Duke vont faire la connaissance de vaches intolérantes aux canidés, de renards hostiles et d’une dinde terrifiante, ce qui ne va qu’augmenter l’anxiété de Max. Heureusement il va être conseillé par le vieux chien de la ferme, Rooster (Harrison Ford, qui fait ici ses débuts dans l’animation), qui le pousse à dépasser ses névroses, afin de trouver l’Alpha qui sommeille en lui et laisser le petit Liam respirer.
Pendant ce temps, alors que son maître est absent, Gidget (Jenny Slate) la petite Loulou de Poméranie, essaie de sauver le jouet préféré de Max d’un appartement infesté de chats avec l’aide de l’imposante Chloé (Lake Bell), devenue complètement accro à l’herbe à chat.
Snowball, l’adorable petit lapin complètement cintré, pense qu’il a des supers pouvoirs depuis que sa propriétaire Molly lui a acheté un pyjama de super-héros. Mais quand Daisy, une Shih Tzu téméraire, vient l’embarquer pour une mission périlleuse, il lui faudra rassembler tout son courage pour devenir le héros qu’il n’était pour l’instant que dans ses fantasmes.
Max, Snowball, Gidget et le reste de nos petits amis trouveront-ils le courage d’affronter leurs plus grandes peurs ?
Critique : Après l’intrusion d’un chien au foyer (le point de départ du premier Comme des Bêtes), Max doit faire avec l’apparition de ce qu’il appréhendait le plus, l’arrivée d’un nouveau-né, de ceux qui captent l’attention et remettent en question le confort canin. Et oui, dans la même veine new-yorkaise que le premier film, sa maîtresse est tombée amoureuse pour un geek, et puis tombée enceinte, tout court.
Max, le meilleur ami de l’enfant
La romance est jolie, quoique peu développée, car ce sont les réactions des animaux qui nous intéresse. Aussi, très vite (trop?), l’enfant devient le meilleur ami de la bête, à moins que Max devienne le meilleur ami de l’enfant. Il devient son protecteur, alors que bébé grandit dans les risques domestiques…
Comme des bêtes 2 disperse les troupes et perd en harmonie
La litanie de saynètes à ce sujet est forcément mignonne, mais trop vite, de l’appartement choyé, chats, chiens, lapin de l’immeuble se retrouvent en ordre dispersé, à veiller sur des missions disparates. Alors que le chien Max finit dans un cadre campagnard où la verdure lui fait peur, Gidget doit veiller au doudou de l’enfant qui finit dans un appartement où les méchants matous sont rois, et doit donc trouver l’aide de la gourmande Chloé, qui plane sous influence de l’herbe à chat. Quant à Pompon le lapin, le voilà parti en mission ailleurs, avec la tenue de super-héros dont l’a affublé sa maîtresse. Il n’a pas perdu de son tempérament, même s’il s’est définitivement rangé du côté des bons.
Tous ces personnages se dispersent quand on rêverait à leur unité, ce qui conférerait un peu d’harmonie à un récit qui manque de liant et qui échoue à capter notre attention sur la durée (le film ne dépasse pas les 1h25).
Le dixième Illumination Entertainment est-il celui de trop?
L’animation a de la gueule, l’enchaînement de sketchs se savoure, mais cinématographiquement le divertissement est bien vain, confirmant l’incapacité des scénaristes à justifier l’existence de ce sequel pixarien, qui aurait été plus pertinent en série de courts métrages, en amont d’autres production Illumination Entertainment, dont il s’agit, au passage du dixième avatar.
Au vu de la semi-déception au box-office américain (le film a réalisé moitié moins que l’original), cela pourrait être le métrage de trop.