L’affaire Karen McCoy : la critique du film (1994)

Thriller, Drame | 1h45min
Note de la rédaction :
6/10
6
L'affaire Karen McCoy, l'affiche

  • Réalisateur : Russell Mulcahy
  • Acteurs : Terence Stamp, Val Kilmer, Kim Basinger
  • Date de sortie: 17 Août 1994
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : The Real McCoy
  • Année de production : 1993
  • Distributeur : CTV International
  • Éditeur vidéo : M6 Vidéo
  • Sortie vidéo : 3 septembre 2015
  • Box-office France / Paris-périphérie : 185 358 entrées / 80 202 entrées
  • Box-office USA : 6,4 M$
  • Crédits affiche : © 1993 MK Medien 3 GmbH. Tous droits réservés.
Note des spectateurs :

Petit film de casse sympathique, L’affaire Karen McCoy n’a pas vocation à bouleverser l’histoire du cinéma, mais fait passer un moment agréable en présence d’acteurs convaincants.

Synopsis : Karen Mc Coy est une braqueuse de banque professionnelle. Après avoir été trahie par son complice, elle est arrêtée et emprisonnée. Libérée sur parole après 6 années de détention, elle a la ferme intention de rester dans le droit chemin. Mais Jack a besoin d’elle pour un casse de 18 millions de dollars et force Karen à accepter en enlevant son fils…

Un film de commande destiné à plaire au plus grand nombre

Critique : Lorsque Russell Mulcahy est appelé pour diriger L’affaire Karen McCoy en 1993, il vient d’enchaîner plusieurs échecs de suite, dont le pire demeure un Blue Ice (1992) avec Michael Caine, resté inédit sur de nombreux territoires. Le cinéaste a donc besoin de se refaire une santé au box-office, au même titre que la belle Kim Basinger. La star de 9 semaines ½ (Lyne, 1986) vient effectivement de connaître plusieurs déconvenues au box-office avec notamment La chanteuse et le milliardaire (Rees, 1991) et Sang chaud pour meurtre de sang froid (Joanou, 1992). Le pire étant sa participation au désastreux Cool World (Bakshi, 1992).

Il était donc temps pour elle de retrouver le chemin du succès grâce à un rôle en or : celui d’une braqueuse de banques sur la voie de la rédemption, mais qui va devoir effectuer un dernier coup afin de sauver son enfant des griffes de vilains truands. Sur ce canevas très classique issu d’un roman des années 70, Russell Mulcahy ne cherche aucunement à faire original, mais bien plutôt à respecter un cahier des charges bien cadré.

Un produit emballé avec savoir-faire et joué avec conviction

Et de fait, le plus gros problème de L’affaire Karen McCoy est de ne proposer rien de plus qu’un petit spectacle sympathique typique du samedi soir. Le script, plutôt correct, paraît avoir été écrit en mode automatique, de même que les dialogues que l’on croirait déjà entendus mille fois ailleurs. Cette banalité, ainsi que le manque de crédibilité de l’ensemble, viennent entamer le potentiel du long-métrage.

Pour autant, rien de vraiment rédhibitoire non plus face à ce petit thriller familial fort agréable à suivre. Il faut dire que Mulcahy n’est pas un manchot quand il s’agit de faire de larges panoramiques sur des décors gigantesques. Il a déjà montré un goût certain pour ces espaces modernes et déshumanisés qui servent ici de décor à un film qui ressemble à s’y méprendre à un roman-photo sur papier glacé. Cela n’empêche pas l’émotion de pointer le bout de son nez grâce à des acteurs plutôt bons. Kim Basinger est juste en femme désireuse de s’amender, Val Kilmer fait un sidekick amusant – on aime d’ailleurs l’idée que pour une fois la femme ne soit pas un faire-valoir, mais bien l’héroïne. Enfin, Terence Stamp n’a plus à prouver sa capacité à incarner des figures maléfiques.

Une texture cinéma fort agréable pour un échec public cinglant

On peut certes reprocher certaines invraisemblances, ainsi qu’un recours un peu trop systématique à une musique rock un peu pénible signée Brad Fiedel, mais le long-métrage tient plutôt bien la route de nos jours, imposant une texture cinéma qui faisait souvent défaut aux films des années 90.

Pourtant, le grand public n’a pas été au rendez-vous et L’affaire Karen McCoy n’a fait que confirmer le désintérêt des spectateurs pour tous les artistes impliqués. En France, ils ne furent que 185 358 curieux à faire le déplacement dans les salles, en plein mois d’août, saison creuse chez nous.

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Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 17 août 1994

L'affaire Karen McCoy, l'affiche

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L'affaire Karen McCoy, l'affiche

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