Flics en jeans : la critique du film (1977)

Comédie policière, Poliziottesco, Action | 1h32min
Note de la rédaction :
6/10
6
Flics en jeans, l'affiche

  • Réalisateur : Bruno Corbucci
  • Acteurs : Tomás Milián, Jack Palance, Maria Rosaria Omaggio, Benito Pacifico, Franco Garofalo, Roberto Messina, Guido Mannari
  • Date de sortie: 03 Août 1977
  • Année de production : 1976
  • Nationalité : Italien
  • Titre original : Squadra antiscippo
  • Titres alternatifs : Le flic en jeans (VHS, France) / Police en jeans (VHS, France) / The Cop in Blue Jeans (titre international) / Der Superbulle mit der Strickmütze (Allemagne) / Brigada todo terreno (Espagne) / Um Chui de Blue Jeans (Portugal) / Spaningspatruljen (Norvège) / Jepari ryysyissä (Finlande)
  • Autres acteurs : Raf Lucas, Marcello Martano, Benito Stefanelli, Roberto Chiappa, Angelo Pellegrino
  • Scénaristes : Mario Amendola, Bruno Corbucci
  • Monteur : Daniele Alabiso
  • Directeur de la photographie : Sebastiano Celeste
  • Compositeur : Guido De Angelis, Maurizio De Angelis
  • Chef Maquilleur : Franco Di Girolamo
  • Chef décorateur : -
  • Directeur artistique : Claudio Cinini
  • Producteur : Galliano Juso
  • Producteurs exécutifs : -
  • Sociétés de production : Cinemaster S.r.l.
  • Distributeur : CAA
  • Distributeur reprise : -
  • Date de sortie reprise : -
  • Editeurs vidéo : Carrère Vidéo (VHS, sous le titre Le flic en jeans) / Fil à Film (VHS, sous le titre Police en jeans) / Artus Films (DVD et blu-ray, 2021)
  • Date de sortie vidéo : 7 septembre 2021
  • Budget : -
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 72 521 entrées / 9 902 entrées
  • Rentabilité : -
  • Classification : Interdiction aux -12 ans
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleurs / Son : Mono
  • Illustrateur/Création graphique : © Benjamin Mazure (jaquette Artus). Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Cinemaster S.r.l. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Franchise : 1er film de la saga Nico Giraldi qui en comprend 11.
Note des spectateurs :

Spectacle virevoltant, Flics en jeans est une comédie policière très agréable, menée tambour battant par un Tomas Milian déchaîné. Il s’agit du premier opus de la longue saga Nico Giraldi forte de 11 films.

Synopsis : Mal rasé et mal fringué, l’inspecteur Nico Giraldi, à la tête de son équipe de motards, fait la chasse aux truands de la ville en employant des méthodes peu orthodoxes. Alors qu’il est sur le point d’arrêter un voyou, celui-ci dérobe une mallette pleine d’argent à un gangster américain. Les voyous se font alors éliminer l’un après l’autre, ce qui va mener Giraldi à s’occuper de l’affaire.

Police en jeans (flics en jeans VHS), jaquette

© 1976 Cinemaster S.r.l. / Jaquette Fil à Film. Tous droits réservés.

Tomas Milian incarne pour la première fois le flic Nico Giraldi

Critique : En 1976, le comédien Tomas Milian connaît deux succès mémorables au box-office italien. Cela débute avec Le Cave sort de sa planque (Umberto Lenzi, 1976) où il interprète une petite frappe appelée Monnezza (« Poubelle » en version française) et se poursuit avec Flics en jeans (Bruno Corbucci, 1976) où il joue cette fois-ci un flic aux méthodes peu orthodoxes nommé Nico Giraldi. Les deux personnages possèdent toutefois des caractéristiques communes, puisqu’ils sont tous les deux habillés de manière outrageusement dépareillée et qu’ils parlent un dialecte haut en couleurs. Dans les deux cas, Tomas Milian est à l’origine de ses dialogues et le comédien s’investit pleinement dans des prestations outrancières.

Inspiré à la fois par le personnage de flic borderline de Serpico (Sidney Lumet, 1973) dont on aperçoit d’ailleurs une affiche dans l’appartement du policier, mais aussi par son ami, le cascadeur Quinto Gambi qui possédait une personnalité excentrique, Tomas Milian a composé ici une figure de flic parfaitement inhabituelle qui détonait au sein du cinéma local.

D’excellents acteurs entourent la star Milian

Avec un protagoniste central aussi exubérant, Flics en jeans ne pouvait être autre chose qu’une comédie sur fond de guerre des gangs, d’autant que le tout est réalisé par Bruno Corbucci, frère de Sergio, dont la carrière est jalonnée de comédies à succès. Et de fait, rien n’est vraiment sérieux dans ce long métrage qui provoque assez régulièrement le rire, tout en proposant son lot de scènes d’action, de fusillades et de courses poursuites. Ne faisant pas les choses à moitié, les producteurs ont misé sur la présence d’une vieille gloire hollywoodienne sur le retour, en l’occurrence Jack Palance. Le comédien, toujours très professionnel, semble même s’amuser à incarner ce diplomate américain qui est aussi un recéleur de première catégorie, apparemment intouchable car protégé par son passeport.

Flics en jeans, jaquette Artus

© 1976 Cinemaster S.r.l. / © 2021 Artus Films ; design : Benjamin Mazure. Tous droits réservés.

Dans les rôles plus périphériques, on notera aussi la présence de la séduisante Maria Rosaria Omaggio qui reste étonnamment très habillée pour l’époque, ainsi que du charmant Guido Mannari (vu peu de temps après dans le Caligula de Tinto Brass). Tout ce petit monde est réuni pour offrir à Tomas Milian un terrain de jeu où l’acteur peut pleinement exprimer sa démesure. Il y parvient aisément et le film ne serait pas aussi plaisant sans sa prestation démentielle.

Un ensemble correct, dans le cadre limité de la comédie

Au niveau du script, les auteurs n’ont aucunement pris acte de la situation politique de l’époque des années de plomb et le spectacle demeure bon enfant. On a surtout l’impression d’assister à une course entre policiers et voleurs comme le font tous les enfants dans les cours de récréation. Cela n’est pourtant jamais désagréable ou totalement puéril grâce à quelques passages plus violents. Dans Flics en jeans, il est donc inutile de chercher la moindre trace de dénonciation puisque le but était clairement de divertir le spectateur du samedi soir.

Le tout est filmé avec un certain talent, même si Bruno Corbucci ne possède pas l’acuité visuelle de son célèbre frangin et que certains faux raccords s’invitent régulièrement à la fête. Les différentes équipes ont livré un travail très professionnel, avec notamment de bonnes séquences d’action. En ce qui concerne la musique, Guido et Maurizio De Angelis ont produit un thème guilleret qui fonctionne aussi bien sur les séquences comiques que sur les moments de plus grande tension.

Flics en jeans, le premier film d’une série de 11 longs métrages

En Italie, le long métrage a été un tel succès que Tomas Milian et Bruno Corbucci ont remis le couvert de nombreuses fois. La saga du flic Nico Giraldi compte ainsi 11 films, tournés entre 1976 et 1984. La plupart des segments ne sont parvenus en France qu’en province, ou encore le plus souvent directement en VHS.

Il faut dire que Flics en jeans est loin d’être un triomphe dans nos contrées puisque le film s’est contenté de 72 521 entrées sur l’ensemble du territoire français. Le métrage fut ensuite exploité en VHS par Carrère Vidéo et Fil à Film (ce dernier a changé son titre en Police en jeans). Ensuite, il a fallu attendre 2021 pour redécouvrir la comédie policière en blu-ray dans une copie correcte, mais pas exceptionnelle, chez Artus Films.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 3 août 1977

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Bruno Corbucci, Tomás Milián, Jack Palance, Maria Rosaria Omaggio, Benito Pacifico, Franco Garofalo, Roberto Messina, Guido Mannari

Mots clés

Poliziottesco, Comédie policière, Les truands au cinéma, Les motards au cinéma

Flics en jeans, l'affiche

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Flics en jeans, l'affiche

Bande-annonce de Flics en jeans (VF)

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