Django ne prie pas : critique du film (1971)

Western | 1h40min
Note de la rédaction :
6,5/10
6,5
Django ne prie pas , affiche du film par Belinsky

  • Réalisateur : Mario Siciliano
  • Acteurs : Gianni Garko, Ivan Rassimov, Elisa Montés
  • Date de sortie: 17 Mar 1971
  • Nationalité : Italie/Espagne
  • Titre original : I vigliacchi non pregano
  • Distributeur : Les films Marbeuf
  • Editeur vidéo : Evidis (DVD)
  • Date de sortie video : 16 février 2006
  • Box office France/Paris-périphérie 149 507 entrées / 22 129 entrées
Note des spectateurs :

Django ne prie pas est un western spaghetti qui sort des sentiers battus. S’il commence comme une histoire de vengeance classique, il se concentre ensuite sur la déchéance de son protagoniste.

Critique : Peu après l’issue de la guerre de Sécession, Brian, un ancien soldat sudiste, même une vie paisible dans son ranch avec femme. Mais une bande d’anciens nordistes débarque chez lui pour y mettre fin.  Brian ,secouru de justesse par Daniel, ne parvient pas à se remettre du traumatisme et bascule dans une véritable folie meurtrière.

Django ne prie pas est avant tout une histoire d’amitié brisée

Django ne prie pas est le premier western de Mario Siciliano. Probablement son meilleur, puisque les deux autres seront des succédanés de Trinita et Sartana. Contrairement à ce que laisse penser le titre d’exploitation français, le film qui nous intéresse ici n’est pas un sous-produit de Django. En effet, le métrage se démarque par son scénario qui voit le protagoniste se transformer en antagoniste. L’ouverture est très classique avec une scène de massacre où le héros perd tout ce qu’il a. Mais au lieu de se concentrer sur la résolution de la vengeance, le film s’intéresse plutôt à la relation funeste qui unit le protagoniste et son sauveteur.

Des acteurs solides

Le personnage de Brian est un être tourmenté. Ce dernier n’a aucun souvenir de ses agresseurs, si ce n’est que leur chef portait une étoile de shérif. Son traumatisme va entraîner une dégénérescence mentale qui va l’amener à rejeter toute notion de justice et à se transformer en hors-la-loi. Gianni Garko excelle dans le rôle et parvient à transmettre la transformation du personnage de manière crédible.

Une performance dans la continuité de son interprétation remarquée dans Les colts de la violence d’Alberto Cardone, qui donna naissance au personnage de Sartana. Ici aussi, le tumultueux Garko s’oppose à un personnage de pistolero calme et posé, qu’incarne ici avec justesse et retenue Ivan Rassimov. Le duo fonctionne bien et confère un sens tragique certain à l’issue de leur amitié. Enfin, la relation d’amour/haine qu’entretient Brian avec le personnage d’Elisa Montés est loin d’être superflue. En effet, elle illustre de manière tangible la folie de ce dernier.

Django ne prie pas propose une esthétique soignée

En dépit de ses contraintes budgétaires qui débouchent sur un étirement inutile de certaines scènes, on note un réel soin sur l’esthétique de Django ne prie pas . Il bénéficie de nombreuses trouvailles de mise en scène, notamment au niveau des duels. On aura ainsi droit a un duel dans l’obscurité et un autre à cheval, des idées aperçues également dans Texas ou Le dernier jour de la colère. L’affrontement final se démarque quant à lui par le soin porté aux éclairages et au lieu, puisqu’il se déroule dans un tunnel ferroviaire, symbolisant le chemin vers la rédemption. Pour conclure, signalons que l’action est soutenue par une musique idoine qui peut se rapprocher par moments de la maestria de Morricone.

Critique : Kevin Martinez

Les westerns spaghettis sur CinéDweller

Sorties de la semaine du 17 mars 1971

Django ne prie pas , affiche du film par Belinsky

Illustrateur : Belinsky

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