Des poupées et des anges, adaptation du roman de Nora Hamdi par Nora Hamdi, puise sa force dans la rébellion adolescente de deux beurettes face à l’autorité paternelle et tous ses reflets sociaux. Plein de vitalité et sans réelle noirceur, ce conte urbain d’un féminisme malmené, est un bon défouloir et un cri d’espoir pour toutes ces jeunes filles issues de la culture hip hop qui rêvent d’un ailleurs.
Synopsis : Lya, 17 ans, vit dans une cité de banlieue avec ses soeurs Chirine, 18 ans, et Inès, 7 ans.
Depuis que Chirine est devenue femme, son père ne lui parle plus. Dans sa famille, Lya est la seule à tenir tête à ce père devenu violent.
A Paris, Chirine rencontre Alex, qui se dit agent et lui propose de devenir mannequin. Mais à travers le regard de Lya, Chirine prend conscience qu’elle est en train de tomber dans la prostitution. La révolte de Lya va réconcilier le père avec ses filles et Chirine va apprendre à se défendre. Elle rencontre alors Simon, un publicitaire reconnu qui, fasciné par sa beauté, prend son destin en main…
Entre banlieue et capitale, amour et violence, à travers leur quotidien, Chirine et Lya cherchent leur place de femme dans un monde où l’humanité tente de survivre.
Des poupées et des anges, de la librairie à l’écran
Critique : Un livre à succès et voici Nora Hamdi derrière la caméra pour étendre son combat dans les salles de cinéma. Elle nous conte plus particulièrement les luttes de deux adolescentes françaises, issues d’une famille maghrébine, qui subissent la foudre d’un père musulman colérique n’admettant pas l’évolution de leur féminité. Deux jeunes personnalités antinomiques que tout sépare et qui pourtant partagent cette même volonté de s’arracher du bitume familial afin d’oublier la violence que subit outrageusement la mère et la misère d’un quartier où l’on a rassemblé toutes les peines devenues rancœur.
L’une, la plus âgée, forte de son physique exceptionnelle de femme fatale, veut devenir top-modèle, tandis que la plus jeune, un véritable garçon manqué sur qui se concentre tout particulièrement la cinéaste, clame sa rage dans des vers modernes au rythme d’une musique urbaine.
Initiation à l’âge adulte par la révolte
L’incompréhension de chacune face au patriarcat les mènent sur le sentier de l’initiation par la révolte avant de connaître l’apaisement. Une histoire de bonnes et de mauvaises rencontres. L’occasion pour la réalisatrice de donner dans la romance, le glauque (pas trop quand même) avec les tentations de la prostitution de luxe, et les tergiversations stylées façon clip vidéo. Certes, le style de la cinéaste, visiblement imprégné par les cultes naïfs dont se repaissent cette jeunesse, fait souvent preuve de maladresse, mais sa sincérité la conduit à un ton juste qui comblera les jeunes filles en proie à des interrogations contemporaines qu’elle ne néglige pas.
Un livre à succès et voici Nora Hamdi derrière la caméra pour étendre son combat dans les salles de cinéma. Elle nous conte plus particulièrement les luttes de deux adolescentes françaises, issues d’une famille maghrébine, qui subissent la foudre d’un père musulman colérique n’admettant pas l’évolution de leur féminité. Deux jeunes personnalités antinomiques que tout sépare et qui pourtant partagent cette même volonté de s’arracher du bitume familial afin d’oublier la violence que subit outrageusement la mère et la misère d’un quartier où l’on a rassemblé toutes les peines devenues rancœur.
Femme fatale, garçon manqué et patriarcat
L’une, la plus âgée, forte de son physique exceptionnelle de femme fatale, veut devenir top-modèle, tandis que la plus jeune, un véritable garçon manqué sur qui se concentre tout particulièrement la cinéaste, clame sa rage dans des vers modernes au rythme d’une musique urbaine. L’incompréhension de chacune face au patriarcat les mènent sur le sentier de l’initiation par la révolte avant de connaître l’apaisement. Une histoire de bonnes et de mauvaises rencontres. L’occasion pour la réalisatrice de donner dans la romance, le glauque (pas trop quand même) avec les tentations de la prostitution de luxe, et les tergiversations stylées façon clip vidéo. Certes, le style de la cinéaste, visiblement imprégné par les cultes naïfs dont se repaissent cette jeunesse, fait souvent preuve de maladresse, mais sa sincérité la conduit à un ton juste qui comblera les jeunes filles en proie à des interrogations contemporaines qu’elle ne néglige pas.
Des poupées et des anges apporte donc un regard frais sur un nouveau type de féminisme, tiraillé par le diktat du physique et les modes de pensée imposés par les médias, que le récit malmène gentiment pour conduire notre joli duo d’actrices à la libération par les ailes, mi-ange, mi-papillon, vers un ailleurs moins gris. apporte donc un regard frais sur un nouveau type de féminisme, tiraillé par le diktat du physique et les modes de pensée imposés par les médias, que le récit malmène gentiment pour conduire notre joli duo d’actrices à la libération par les ailes, mi-ange, mi-papillon, vers un ailleurs moins gris.
Box-office de Des poupées et des anges
Certes, le budget de deux millions d’euros de ce conte féministe était réduit. Toutefois, avec 17 402 entrées, l’échec fut total. La raison à cela est à chercher du côté des critiques partagées et de la défiance des exploitants, seulement 25 sur toute la France lui ont proposé un écran.
Distribué pour la Fête du cinéma, Des poupées et des anges tiendra à peine trois semaines à l’affiche et ne sera disponible que bien plus tard en VOD.
Affiche : FOAO – © © Bernard Brun / Flach Film.
Sorties de la semaine du 25 juin 2008
Biographies +
Nora Hamdi, Léa Seydoux, Samuel Le Bihan, Leïla Bekhti, Karina Testa, Samy Naceri