Alerte dans le cosmos : la critique du film (1980)

Science-fiction | 1h38min
Note de la rédaction :
3/10
3
Alerte dans le cosmos, affiche française

  • Réalisateur : George McCowan
  • Acteurs : Carol Lynley, John Ireland, Jack Palance
  • Date de sortie: 20 Août 1980
  • Nationalité : Canadien
  • Titre original : H.G. Wells' The Shape of Things To Come
  • Titres alternatifs : Cosmos 250 (VHS)
  • Année de production : 1978
  • Scénariste(s) : Mike Cheda, Joseph Glazner
  • Directeur de la photographie : Reginald H. Morris
  • Compositeur : Paul Hoffert
  • Société(s) de production : Torrington Distributors SOTTC Film Productions CFI Investments Barber Dann Films
  • Distributeur (1ère sortie) : C.A.A.
  • Éditeur(s) vidéo : South Pacific Video (VHS), Blue Underground (DVD, blu-ray, USA)
  • Date de sortie vidéo : -
  • Box-office France / Paris-périphérie : -
  • Box-office nord-américain -
  • Budget : -
  • Rentabilité :
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleurs / Son : Mono
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : -
  • Crédits : -
Note des spectateurs :

Voulu comme un ersatz révérencieux de Star Wars et Star Trek, Alerte dans le cosmos est surtout un rejeton mou et télévisuel des séries B des années 50 et 60. Un naufrage.

Synopsis : La planète Terre est un désert dévasté, et ce qui reste de l’humanité à colonisé la lune dans des villes en forme de dôme. La survie de l’humanité dépend d’un médicament anti-rayonnement uniquement disponible sur la planète Delta 3, qui a été repris par Omus, un mécanicien brillant mais fou qui n’accorde aucune valeur à la vie humaine. Omus cherche à présent à conquérir la lune, avec son armée de robots. Le docteur John Caball, son fils, Jason, et l’amie de celui ci, Kim, ainsi qu’un robot nommé Sparks se lancent à travers l’espace, dans un vaisseau de guerre, pour une mission non autorisée sur Delta 3 afin de tenter d’arrêter Omus…

Alerte dans le Cosmos et l’argument foireux d’H.G. Wells

Critique : Deux dates de sortie arborent les sites encyclopédiques quant à la distribution sur le grand écran d’Alerte dans le cosmos. L’une en mai 1979, pour les USA, dans l’espoir d’un score de blockbuster, l’autre en août 1980 pour la France. Une sortie estivale de fond de tiroir. Dans les deux cas, on n’en trouve aucune trace dans le box-office. Alerte dans le cosmos distribué par un indépendant en fin de vie, à l’heure où retentissait la noirceur assumée de L’empire contre-attaque (1980) ou Alien, le 8e passager (1979), sera essentiellement subi en VHS en France (South Pacific Vidéo).

A cette période, les spectateurs peu avisés subissaient Galactica la bataille de l’espace, Galactica, les Cylon attaquent, Buck Rogers au 25e siècle, Rayon Laser, Les mercenaires de l’espace, ainsi que les italiens L’humanoïde (Aldo Lado) et Starcrash le choc des étoilesDes produits en série mal fichus que seuls peuvent encore affectionner les fans hardcore de ce sous-genre.

La guerre des gobots

Oubliez le nom de H.G. Wells, dans le titre. Il s’agit d’un argument publicitaire qui jamais ne satisfera les lecteurs de l’auteur de La guerre des mondes. Alerte dans le cosmos et son récit de Terre ravagée, démontre par ses thématiques  – les enfants contaminés entre “craignos monsters” et têtes blondes du Village des Damnés, et sa guerre des robots au design balourd, tirés des souvenirs gauches des années 50 -, qu’il se situe au moins à un million d’années-lumière de retard par rapport au Star Wars de Lucas qui avait alors pris d’assaut le sommet des box-office occidentaux. Au moins partage-t-il avec la série Star Trek la pesanteur du rythme et le kitsch de certains effets visuels.

Une réalisation de téléfilm plaquée sur un écran de cinéma

L’une des erreurs de cette entreprise canadienne est peut-être le choix d’un réalisateur téléaste qui filme des cadres pour tubes cathodiques. Le montage est à cet effet à l’avenant et correspond bien à l’absence de style de George McCowan dont on avait déjà subi le mollasson Frogs (une semaine à l’affiche à Paris, et une carrière en VHS chez RCV) et le dernier volet des Sept mercenaires de sinistre mémoire.

On notera dans cette anachronisme cinématographique la présence apathique de Jack Palance en grand méchant du ridicule qui a une dent cariée contre l’humain et toute sensiblerie. Et que dire des quelques séquences psychédéliques dans un espace en apesanteur en clin d’œil avarié au 2001 l’Odyssée de l’espace de Kubrick ? Elles ne rendent vraiment pas justice à la marchandise.

Au final, la seule chose à sauver de cette errance spatiale est son magnifique visuel publicitaire original qui avait la belle gueule de son époque. Le distributeur français essaiera de le reprendre sans parvenir à le transcender. Au moins aura-t-il a peu près réussi cela.

Critique de Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 20 août 1980

Alerte dans le cosmos, affiche française

Illustrateur : inconnu – Tous droits réservés

Bande annonce de HG Wells' The Shape of Things to Come

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