Yasuzô Masumura

Réalisateur, Scénariste
Affiche rétrospective 2025 de Masumura

Personal Info

  • Nationalité : Japonais
  • Date de naissance : 25 août 1924 à Kōfu (Japon)
  • Date de décès : 23 novembre 1986 (Japon)
  • Crédits visuels : © 2025 The Jokers. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur et scénariste japonais, Yasuzô Masumura est né en 1924 à Kōfu, sur l’île d’Honshû, au Japon. Le jeune homme poursuit d’abord des études de droit à l’université de Tokyo puis s’oriente vers la philosophie. Après quelques temps passés à la Daiei en tant qu’assistant réalisateur, il décroche une bourse pour aller étudier la réalisation de cinéma au Centro sperimentale di cinematografia, en Italie. Là, il fait la rencontre de cinéastes comme Fellini ou encore Antonioni.

Après quelques années de formation, Yasuzô Masumura revient au japon en 1953 et reprend son poste d’assistant à la Daiei pour des grands noms comme Mizoguchi et Kon Ichikawa. Il peut enfin passer à la réalisation avec Les baisers (1957) dont l’originalité le désigne comme l’un des précurseurs de la nouvelle vague japonaise. Tourant vite, le réalisateur marque les esprits avec sa satire du capitalisme intitulée Les géants et les jouets (1958) qui en fait le réalisateur le plus en vue du moment.

Restant sous contrat avec la Daiei, Yasuzô Masumura réalise à toute vitesse, au rythme fou de quatre à sept films par an, souvent pour valoriser des héroïnes. Il fait notamment de l’actrice Ayako Wakao une véritable star populaire grâce à toute une série de films remarquables dont L’ange rouge (1966). Parmi ses films les plus remarquables, on peut citer notamment Passion (1964), La femme de Seizaku (1965) et Tatouage (1966) qui sont tous de véritables chefs d’œuvre du cinéma nippon. A cette liste, il convient d’ajouter l’inoubliable La bête aveugle (1969), remarquable par son esthétisme poussé à l’extrême.

Toutefois, lorsque la Daiei fait faillite, il doit trouver d’autres financements et va encore radicaliser son cinéma. Il adapte notamment Mishima avec La musique (1972) et continue à choquer avec Double suicide à Sonezaki (1978). Mais sa production se raréfie avec le temps et il interrompt sa carrière en 1982.

Yasuzô Masumura décède finalement en 1986 d’une hémorragie cérébrale alors qu’il n’avait que 62 ans. Son œuvre marquante ne saurait être négligée par les cinéphiles.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 1986

Filmographie de Yasuzô Masumura

Réalisateur, longs métrages
  • 1957 : Les Baisers (くちづけ, Kuchizuke?)
  • 1957 : Jeune fille sous le ciel bleu (青空娘, Aozora musume?)
  • 1957 : Courant chaud (暖流, Danryū?)
  • 1958 : Le Précipice glacé (氷壁, Hyōheki?)
  • 1958 : Les Géants et les Jouets (巨人と玩具, Kyojin to gangu?)
  • 1958 : Un homme audacieux (不敵な男, Futeki na otoko?)
  • 1958 : Avenue des enfants ingrats (親不幸通り, Oyafukō dōri?)
  • 1959 : Femme de champion (最高殊勲夫人, Saikō shukun fujin?)
  • 1959 : Débordements (氾濫, Hanran?)
  • 1959 : Beauté coupable (美貌に罪あり, Bibō ni tsumi ari?)
  • 1959 : À travers les ténèbres (闇を横切れ, Yami o yokogire?)
  • 1960 : Testaments de femmes (女経, Jokyō?), 1er segment : La Femme qui veut mordre l’oreille (耳を噛みたがる女, Mimi o kamitagaru onna?)
  • 1960 : Le Gars des vents froids (からっ風野郎, Karakkaze yarō?)
  • 1960 : La Femme qui touchait les jambes (足にさわった女, Ashi ni sawatta onna?)
  • 1960 : Le Faux Étudiant (偽大学生, Nise daigakusei?)
  • 1961 : Vivre pour l’amour (恋にいのちを, Koi ni inochi o?)
  • 1961 : L’Homme qui ne vécut que pour aimer (好色一代男, Kōshoku ichidai otoko?)
  • 1961 : Confessions d’une épouse (妻は告白する, Tsuma wa kokuhaku suru?)
  • 1961 : Les Sœurs encombrantes (うるさい妹たち, Urusai imōtotachi?)
  • 1962 : Démangeaisons (爛, Tadare?)
  • 1962 : La Voiture d’essai noire (黒の試走車, Kuro no tesuto kā?)
  • 1962 : La Vie d’une femme (女の一生, Onna no isshō?)
  • 1963 : Le Dossier noir (黒の報告書, Kuro no hōkokusho?)
  • 1963 : Mensonges (嘘, Uso?) (1er segment : Play Girl) co-réalisé avec Kōzaburō Yoshimura (2e segment) et Teinosuke Kinugasa (3e segment)
  • 1963 : Les Voyous au cœur pur (ぐれん隊純情派, Gurentai junjōha?)
  • 1964 : Histoires modernes d’escroqueries : Le Tricheur (現代インチキ物語, Gendai inchiki monogatari: Damashiya?)
  • 1964 : Le mari était là (「女の小箱」より 夫が見た, Otto ga mita ‘Onna no kobako’ yori?)
  • 1964 : Passion (卍, Manji?)
  • 1964 : Le Train super-express noir (黒の超特急, Kuro no chōtokkyū?)
  • 1965 : Le Soldat yakuza (兵隊やくざ, Heitai yakuza?)
  • 1965 : La Femme de Seisaku (清作の妻, Seisaku no tsuma?)
  • 1966 : Tatouage (刺青, Irezumi?)
  • 1966 : L’École militaire de Nakano (陸軍中野学校, Rikugun Nakano gakkō?)
  • 1966 : L’Ange rouge (赤い天使, Akai tenshi?)
  • 1967 : Deux Épouses (妻二人, Tsuma futari?)
  • 1967 : La Chatte japonaise (痴人の愛, Chijin no ai?)
  • 1967 : La Femme du docteur Hanaoka (華岡青洲の妻, Hanaoka Seishū no tsuma?)
  • 1968 : Le Grand Salaud (大悪党, Dai akutō?)
  • 1968 : Le Deuxième Sexe (セックス・チェック 第二の性, Sekkusu chekku: Daini no sei?)
  • 1968 : La Boîte à cubes (積木の箱, Tsumiki no hako?)[4]
  • 1968 : Le Couple humide (濡れた二人, Nureta futari?)
  • 1969 : La Bête aveugle (盲獣, Mōjū?)
  • 1969 : Nuée d’oiseaux blancs (千羽鶴, Senba zuru?)
  • 1969 : Corps féminins (女体, Jotai?)[5]
  • 1970 : La Méduse électrique (でんきくらげ, Denki kurage?)
  • 1970 : Ode au yakuza (やくざ絶唱, Yakuza zesshō?)
  • 1970 : La Méduse paralysée (しびれくらげ, Shibire kurage?)
  • 1971 : Jeux dangereux (遊び, Asobi?)
  • 1972 : Le Nouveau Soldat yakuza : la ligne de feu (新兵隊やくざ 火線, Shin heitai yakuza: Kasen?)
  • 1972 : La Musique (音楽, Ongaku?)
  • 1973 : L’Enfer des supplices (御用牙 かみそり半蔵地獄責め, Goyōkiba: Kamisori Hanzō jigoku zeme?)[6]
  • 1974 : Le Vaurien : la guerre des territoires (悪名 縄張荒らし, Akumyō: Shima arashi?)
  • 1975 : L’Archipel des artères (動脈列島, Dōmyaku rettō?)
  • 1976 : La Berceuse de la grande terre (大地の子守唄, Daichi no komoriuta?)
  • 1978 : Double suicide à Sonezaki (曽根崎心中, Sonezaki shinjū?)
  • 1980 : Le Jardin d’Éden (エデンの園, Eden no sono?)
  • 1982 : Félicitations pour les sept ans de cet enfant (この子の七つのお祝に, Kono ko no nanatsu no oiwai ni?)
x