Chanteur et acteur français, Johnny Hallyday est un enfant de la balle qui a toujours connu la scène. Il débute vraiment en 1960 grâce à la maison de disques Vogue qui lui fait enregistrer son premier 45 Tours avec le titre T’aimer follement. Ce n’est pas le premier à chanter du rock en France, mais c’est son succès immédiat qui a popularisé ce style musical auprès de la jeunesse. A partir de là, il connaît un succès phénoménal pendant toutes les années 60, enchaînant les hits comme Souvenirs, souvenirs, Viens danser le twist, Retiens la nuit, L’idole des jeunes et une bonne cinquantaine d’autres tubes.
Très rapidement, il est approché pour tourner des films, lui qui a fait de la figuration dans Les diaboliques de Clouzot dès 1955. On le retrouve au générique de Les parisiennes (collectif, 1962), D’où viens-tu, Johnny ? (Howard, 1963), Cherchez l’idole (Boisrond, 1964) où il joue généralement son propre rôle ou celui d’un chanteur. A tout casser (Berry, 1968) est une nouvelle exploitation de son image. On préfère son intrusion dans le western spaghetti avec Le spécialiste (Corbucci, 1969) ou dans le polar avec Point de chute (Hossein, 1970).
Les années 70 sont des années plus contrastées sur le plan musical. L’artiste connaît de nombreux hauts (triomphe de titres comme La musique que j’aime, Gabrielle, J’ai oublié de vivre), mais aussi de sacrés bas comme l’échec injuste du double album Hamlet, opéra-rock trop en avance sur son temps. Il abandonne le cinéma durant cette période à l’exception d’une apparition dans son propre rôle dans L’aventure, c’est l’aventure de Lelouch en 1972.
Après un début difficile marqué par de multiples échecs commerciaux et une tentative de suicide, les années 80 vont l’asseoir définitivement comme une légende française. Non seulement il va enchaîner les tubes en radio grâce à ses collaborations avec Michel Berger et Jean-Jacques Goldman qui dépoussièrent son image, mais il s’oriente au cinéma vers des rôles plus intéressants. On le retrouve notamment chez Godard (Détective, 1985) et Costa-Gavras (Conseil de famille, 1986). Il ne parvient pas à convaincre dans sa version SF de Mad Max intitulée Terminus (1987).
Durant les années 90, il continue à connaître de grands succès en radio, même si cela n’exclut pas quelques déceptions au niveau des ventes d’albums. Il délaisse à nouveau le grand écran durant cette période. En 1999, il connaît son plus gros succès commercial avec l’album Sang pour sang, entièrement composé par son propre fils, David Hallyday. Ce triomphe le remet à nouveau en selle et on le retrouve au cinéma dans Love Me (Masson, 2000) et L’homme du train (Leconte, 2002). Il est également très juste dans Jean-Philippe (Tuel, 2006) et surtout Vengeance (To, 2009), son dernier grand rôle.
Après quelques albums décevants (Le cœur d’un homme, Ça ne finira jamais), il fait une pause liée à de graves problèmes de santé et retrouve à nouveau le feu sacré grâce à quelques disques plus réfléchis et mieux produits (Jamais seul, L’attente et Rester vivant). Toutefois, il est emporté par un cancer du poumon en décembre 2017, non sans avoir eu le temps de finaliser un dernier album posthume intitulé Mon pays c’est l’amour, qui a battu tous les records de vente en 2018.