Actrice, productrice et scénariste américaine, Patty Duke (de son vrai nom Anna Marie Duke) est née en 1946 à Elmhurst dans l’Etat de New York. Son enfance est marquée par plusieurs drames liés à l’alcoolisme de son père et à la dépression de sa mère.
Patty Duke, une enfance malheureuse malgré le succès précoce
Soustraite à sa famille, la petite fille échoue dans une famille d’accueil qui décide de faire d’elle une enfant actrice. Le couple d’exploiteurs lui fait passer des castings pour des publicités et se servent d’elle pour s’enrichir sur son dos.
Toutefois, Patty Duke obtient un très grands rôle sur la scène mythique de Broadway dans Miracle en Alabama, une pièce de théâtre de William Gibson qui évoque le destin de Helen Keller, gamine sourde et aveugle. Le spectacle où elle interprète brillamment le rôle de la jeune handicapée est un triomphe en 1959 et la jeune comédienne est à nouveau sollicitée par Arthur Penn pour rejouer ce rôle dans la version filmée de 1962 qui lui vaut de recevoir l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.
On notera que dès 1959, la gamine a déjà une copieuse filmographie faite essentiellement de téléfilms. L’adolescente est si célèbre qu’elle obtient même son propre show télévisé intitulé The Patty Duke Show qui dure trois ans entre 1963 et 1966. Derrière la success story se dissimule en réalité un véritable drame puisque l’ado est prisonnière de ses tuteurs. Elle sombre alors dans l’alcool et la drogue. Plus tard, Patty Duke a également dénoncé des abus sexuels de la part du fameux couple.
La plongée dans l’alcool
Au milieu des années 60, elle atteint ses 18 ans et décide de se marier pour échapper à ses tortionnaires. Pendant cette période où elle continue à boire plus que de raison, Patty Duke tourne dans La vallée des poupées (Mark Robson, 1967) qui est un échec. Finalement, elle revient un peu plus en forme à la télévision au début des années 70 dans plusieurs téléfilms. Ainsi, la décennie entière se déroule au petit écran, si l’on excepte L’inévitable catastrophe (Irwin Allen, 1978). En 1979, elle accepte même d’interpréter le rôle d’Anne Sullivan (la préceptrice d’Helen Keller) dans une nouvelle version télévisuelle de Miracle en Alabama (Paul Aaron, 1979).
Une carrière entièrement télévisuelle
La suite de sa carrière se déroule toujours à la télévision où elle enchaîne les tournages. Toutefois, en 1982, elle apprend qu’elle est bipolaire et elle n’aura de cesse de militer pour faire reconnaître ce trouble. Au cinéma, on la retrouve rarement, comme dans Willy/Milly (Paul Schneider, 1986), Le baiser empoisonné (Norman René, 1992) avec Meg Ryan et Alec Baldwin, Bigger Than the Sky (Al Corley, 2005) et Amazing Love (Kevin Downes, 2012).
Ayant joué dans plus de 140 programmes télévisés, Patty Duke décède finalement à l’âge de 69 ans, en 2016 à la suite d’une septicémie. Il s’agit assurément d’un destin marqué par le tragique et la fatalité.