Mark Robson

Réalisateur, Producteur, Monteur
Les centurions, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Canadien
  • Date de naissance : 4 décembre 1913 à Montréal (Québec, Canada)
  • Date de décès : 20 juin 1978 à Londres (UK)
  • Crédit visuel : © 1966 Renewed © 1994 Columbia Pictures Industries Inc. / Affiche : Michel Landi. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, producteur et monteur canadien, Mark Robson arrive très jeune aux Etats-Unis pour effectuer des études en sciences politiques et en droit. Comme il se trouve en Californie, il se réoriente vers le cinéma. Il est d’abord sous contrat à la Fox, mais passe assez vite à la RKO, à partir de 1935.

L’assistant monteur d’Orson Welles

Il y officie dans tous les postes possibles, passant d’accessoiriste à assistant monteur de Robert Wise. C’est dans ce cadre qu’il assiste Wise sur le montage de Citizen Kane (Welles, 1941), La splendeur des Amberson (Welles, 1942) et Voyage au pays de la peur (Welles, 1943). Il travaille également sur le montage de La féline (Tourneur, 1942), puis Vaudou et L’homme-léopard (Tourneur, 1943).

Mark Robson, faiseur de séries B efficaces

Rétrogradé dans le domaine de la série B, Mark Robson va pourtant y trouver matière à se développer puisqu’il passe d’assistant monteur à réalisateur pour des petits films de frayeur. Il signe ainsi La septième victime (1943) et Le vaisseau fantôme (1943) qui font preuve d’un réel sens de l’économie et de l’efficacité immédiate. Il montre une appétence pour des thèmes plus sociaux dans Youth Runs Wild (1944), mais le meilleur film de cette période est assurément l’excellent Bedlam (1946) qui reste aujourd’hui encore une œuvre horrifique et sociale de première importance.

La réalisation de films à Oscars

Quand il quitte la RKO, Mark Robson se met au service du producteur Stanley Kramer et tourne pour lui deux films à caractère social. Ainsi, il signe Le champion (1949), film de boxe avec Kirk Douglas qui reçoit six nominations aux Oscars et obtient la statuette du meilleur montage. Il s’empare du racisme dans Je suis un Nègre (1949) d’après une pièce de théâtre progressiste. Il tourne ensuite plusieurs films assez anodins dont le film noir La marche à l’enfer (1950), le film d’aventures Retour au paradis (1953) avec Gary Cooper ou encore la comédie Phffft! (1954).

Mark Robson connaît enfin son plus gros succès avec le film de guerre Les ponts de Toko-Ri (1954). Il triomphe également en France avec près de 2,8 millions d’entrées sur tout le territoire. Après quelques films mineurs, il tourne le dernier film d’Humphrey Bogart, Plus dure sera la chute (1956) qui ausculte à nouveau le milieu de la boxe. Robson réalise désormais des films à Oscars comme Les plaisirs de l’enfer (1957) qui glane neuf nominations aux sans décrocher une seule statuette. Il enchaîne avec L’auberge du sixième bonheur (1958) qui lui vaut une nomination comme meilleur réalisateur. Le film avec Ingrid Bergman est surtout un très beau succès commercial mondial (3,4 millions d’entrées en France).

Au sommet de sa gloire, Robson réalise Du haut de la terrasse (1960) qui, malgré la présence de Paul Newman et Joanne Woodward, est un échec commercial. Cela contraint Robson à moins tourner et à se pencher vers des sujets plus commerciaux.

Les films de guerre, puis le déclin

On le retrouve ensuite à la tête de films de guerre comme L’express du colonel von Ryan (1965), porté par Sinatra (1,9 million d’entrées / France) et surtout Les centurions (1966) où il fait tourner un casting international mêlant Anthony Quinn, Alain Delon, Claudia Cardinale, Michèle Morgan et George Segal. Si le film n’est pas un carton aux Etats-Unis, il triomphe en France avec 4,2 millions de spectateurs, ce qui en fait son plus gros succès sur notre territoire.

Après La vallée des poupées (1967) et quelques autres films décevants, Mark Robson se plie à la mode du film catastrophe avec des œuvres indignes de son prestigieux passé. Il aligne alors Tremblement de terre (1974) avec Charlton Heston et Avalanche Express (1979) qu’il ne parvient pas à terminer car il décède durant le tournage à Londres à la suite d’une crise cardiaque foudroyante.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur :

  • 1943 : La Septième victime (The Seventh Victim)
  • 1943 : Le Vaisseau fantôme (The Ghost Ship)
  • 1944 : Youth Runs Wild
  • 1945 : L’Île des morts (Isle of the Dead)
  • 1946 : Bedlam
  • 1949 : Le Champion (Champion)
  • 1949 : Roughshod
  • 1949 : Je suis un nègre (Home of the Brave)
  • 1949 : Tête folle (My foolish Heart)
  • 1950 : La Marche à l’enfer (Edge of Doom)
  • 1951 : La Nouvelle Aurore (Bright Victory)
  • 1951 : Face à l’orage (I Want You)
  • 1953 : Retour au Paradis (Return to Paradise)
  • 1954 : Les Ponts du Toko-Ri (The Bridges at Toko-Ri)
  • 1954 : L’Enfer au-dessous de zéro (Hell Below Zero)
  • 1954 : Phffft! (Phffft)
  • 1955 : Mon fils est innocent (Trial)
  • 1955 : Hold-up en plein ciel (A Prize of Gold)
  • 1956 : Plus dure sera la chute (The Harder they fall)
  • 1957 : La Petite hutte (The Little Hut)
  • 1957 : Les Plaisirs de l’enfer (Peyton Place)
  • 1958 : L’Auberge du sixième bonheur (Inn of the sixth happiness)
  • 1960 : Du haut de la terrasse (From the Terrace)
  • 1963 : Pas de lauriers pour les tueurs (The Prize)
  • 1963 : À neuf heures de Rama (Nine Hours to Rama)
  • 1965 : L’Express du colonel Von Ryan (Von Ryan’s Express)
  • 1966 : Les Centurions (Lost Command)
  • 1967 : La Vallée des poupées (Valley of the Dolls)
  • 1969 : La Boîte à chat (Daddy’s Gone A-Hunting)
  • 1971 : Happy Birthday, Wanda June
  • 1972 : Limbo
  • 1974 : Tremblement de terre (Earthquake)
  • 1978 : Avalanche Express (achevé par Monte Hellman)
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