Acteur et scénariste argentin, Nathán Pinzón (de son vrai nom Natalio Garfinkel) est né en 1917 à Buenos Aires, en Argentine. Le comédien débute sa carrière cinéma en 1936 dans le film Santos Vega (Luis Moglia Barth, 1936), ce qui préfigure une carrière longue de plus de cinq décennies. Toutefois, il doit patienter jusqu’aux années 50 pour être vraiment reconnu à sa juste valeur.
On le voit surtout dans des films noirs comme La drogue qui tue (León Klimovsky, 1950), Que la bête meure (1952) et Le vampire noir (1953), tous deux de Román Viñoly Barreto. Le dernier est un remake de M le maudit (Fritz Lang, 1931), loin d’être déshonorant où il joue le même rôle que Peter Lorre. Il y est tout à fait remarquable. La même année, on le voit également au générique de Le Testament de Monte-Cristo (León Klimovsky, 1953) d’après Alexandre Dumas.
La fin des années 50 est plus difficile pour lui et il commence donc à travailler régulièrement pour la télévision. Au cinéma, on le retrouve tout de même dans El rufián (Daniel Tinayre, 1961) et dans la comédie culte El hombre invisible ataca (Martín Rodríguez Mentasti, 1967). Durant la décennie 60, Nathán Pinzón devient un scénariste régulier de la télévision argentine, écrivant de nombreux épisodes de séries populaires.
S’il continue à tourner régulièrement, ses films traversent peu les frontières. En France, on le revoit seulement dans Le sud (Fernando E. Solanas, 1988), puis dans À deux pour un tango (Héctor Olivera, 1989). Enfin, on le retrouve une dernière fois à l’écran dans Le voyage (Fernando E. Solanas, 1992). Nathán Pinzón décède en 1993 d’un arrêt cardiaque à l’âge de 76 ans.