Actrice japonaise, Junko Miyashita est née en 1949 à Tokyo, au Japon. Initialement, la jeune femme travaillait comme serveuse lorsqu’elle est repérée par un producteur de cinéma pour son physique chatoyant. Elle accepte de devenir actrice de films érotiques, les pinku eiga, au risque d’être mal vue par la bonne société de l’époque. On peut notamment la voir dans La famille du sexe (Kôji Wakamatsu, 1971), mais c’est son arrivée à la Nikkatsu qui va la spécialiser dans les rôles déshabillés. On notera d’ailleurs qu’elle a généralement tourné avec les meilleurs réalisateurs du genre et qu’elle peut donc être considérée comme une des prêtresses du genre pinku.
Une star du film rose des années 70
On peut citer parmi ses films les plus connus chez nous Histoire des violences japonaises contemporaines (Kôji Wakamatsu, 1972), Hong Kong requiem (Masaru Konuma, 1973), Le rideau de Fusuma (Tatsumi Kumashiro, 1973), Marché sexuel des filles (Noboru Tanaka, 1974), Rue de la joie (Tatsumi Kumashiro, 1974). L’actrice incarne également le personnage historique d’Abe Sada dans La véritable histoire d’Abe Sada (Noboru Tanaka, 1975) qui traite du même sujet que L’empire des sens (Nagisa Oshima, 1976), mais un an avant le triomphe scandaleux. On la retrouve ensuite dans La maison des perversités (Noboru Tanaka, 1976) et Bondage (Noboru Tanaka, 1977).
La reconversion réussie dans un cinéma plus respectable
Toutefois, à partir de 1978, elle commence à effectuer une transition vers un cinéma plus commercial et respectable. Elle fait partie des rares actrices à pouvoir sortir de l’ornière de l’érotisme. Notamment, elle triomphe dans Bandit contre samouraïs (Hideo Gosha, 1978) qui lui vaut une nomination au César japonais de la meilleure actrice. Par la suite, on la voit dans une bonne centaine d’autres productions dont La femme aux cheveux rouges (Tatsumi Kumashiro, 1979) et Goro superflic (Shigeyuki Yamane, 1979). En France, on la retrouve à la tête du drame Les feux d’Himatsuri (Shigeyuki Yamane, 1985), du polar Portrait d’un criminel (Hideo Gosha, 1985) ou encore d’About Love, Tokyo (Mitsuo Yanagimachi, 1992).
Si la comédienne semble moins occupée dans les années 90, elle n’a eu de cesse de tourner au cours des années 2000 et 2010. Depuis la dernière décennie, elle a surtout été appelée sur des séries télévisées. L’actrice ne renie rien de son passé et confirme lors d’entretiens avoir eu des liens professionnels forts avec le réalisateur Noboru Tanaka pour qui elle a adoré travailler.