Acteur, réalisateur, scénariste et directeur de théâtre belge, Johan Heldenbergh est né en 1967 à Wilrijk en Belgique. Comédien investi dans une riche carrière théâtrale, il a débuté à l’écran vers 1992 à la télévision. Au cinéma, sa première contribution notable intervient dans le magnifique Antonia et ses filles (Marleen Gorris, 1995) qui reçoit l’Oscar du meilleur film étranger. Un beau début donc, mais l’acteur préfère se consacrer au théâtre et ne peut donc envisager que des participations à des séries télévisées.
En 2007, on le retrouve en second rôle dans Ben X (Nic Balthazar, 2007), puis il gagne en visibilité internationale grâce à quelques beaux succès comme Moscow, Belgium (Christophe Van Rompaey, 2008) et La merditude des choses (Felix van Groeningen, 2009). Il remporte toutefois son plus beau succès en retrouvant le cinéaste Felix van Groeningen pour jouer le rôle principal de Alabama Monroe (2012) qui obtient le César 2014 du meilleur film étranger. Toujours fidèle à son réalisateur-phare, il est encore excellent dans Belgica (2016), qui fonctionne moins à l’étranger.
Depuis quelques années, Johan Heldenbergh est devenu un visage très familier du cinéma européen, avec des films importants comme Le tout nouveau testament (Jaco Van Dormael, 2015), La femme du gardien de zoo (Niki Caro, 2017), Gaspard va au mariage (Antony Cordier, 2017), Qu’un sang impur… (Abdel Raouf Dafri, 2019), Les pires (Lise Akoka et Romane Guéret, 2022), Une femme de notre temps (Jean-Paul Civeyrac, 2022), Couleurs de l’incendie (Clovis Cornillac, 2022) et plusieurs œuvres encore inédites sur notre territoire.
On notera que Johan Heldenbergh a également écrit et réalisé le drame Schellebelle 1919 en 2011. Il s’agit de sa seule incursion dans la réalisation jusqu’à ce jour.