Acteur polonais, Jerzy Trela est né en 1942 à Leńcze, un petit village de Pologne. Fils de cheminots, Trela est diplômé d’un lycée d’art, avant d’entrer au service d’un théâtre de marionnettes. En 1969, il reçoit un diplôme de théâtre dans la ville de Cracovie et peut désormais se produire sur scène. Il fut même le créateur et le directeur d’un théâtre, tout en ayant à son actif la fondation de troupes locales.
A partir de 1970, il entame parallèlement une riche carrière cinématographique forte d’une grosse centaine de titres, plus ou moins connus en France. Parmi ses titres majeurs, on compte une participation à La clepsydre (Wojciech Has, 1973), chef d’œuvre du cinéma fantastique. Puis, il continue dans ce genre avec Sur le globe d’argent (Andrzej Zulawski, 1976-1988) qui le mobilise durant dix longs mois avant que le film soit interrompu par le ministère de la culture et laissé inachevé jusqu’en 1988 où il est rafistolé.
On le retrouve ensuite dans L’homme de fer (Andrzej Wajda, 1981), Danton (Andrzej Wajda, 1983), La traque (Jerzy Hoffman, 1984), Le Décalogue (Krzysztof Kieslowski, 1989). Dans les années 90, il reste fidèle aux mêmes auteurs avec L’anneau de crin (Wajda, 1992), Trois couleurs : Blanc (Kieslowski, 1994) et Pan Tadeusz – Quand Napoléon traversait le Niemen (1999) de Wajda. Durant les années 2000, Jerzy Trela continue à officier au cinéma en Pologne, mais la plupart de ses films sont inconnus chez nous.
Il doit aussi lutter contre un cancer qui s’acharne. Au grand écran, on le retrouve dans le très beau Ida (Pawel Pawlikowski, 2013), mais l’essentiel de sa carrière se déroule désormais à la télévision où il tourne dans de nombreuses séries polonaises. Enfin, précisons que Jerzy Trela est bardé de récompenses et d’honneurs en Pologne.
Affaibli par le retour en force de son cancer, Jerzy Trela décède en 2022 à l’âge de 80 ans.