Irene Papas

Actrice
Affiche française de Électre (1962)

Personal Info

  • Nationalité : Grecque
  • Date de naissance : 3 septembre 1926 à Chiliomodi (Grèce)
  • Date de décès : 14 septembre 2022 à Chiliomodi (Grèce)
  • Crédit visuel : © 1962 United Artists. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Irene Papas fut, avec Melina Mercouri, la plus grande actrice du cinéma grec, et une comédienne à la solide carrière internationale.

De la tragédie grecque à Cinecittà et Hollywood

Née Irini Lelekou, Irene Papas est formée à l’Institut dramatique du Théâtre national d’Athènes. Elle débute au cinéma en 1948 dans Anges perdus de Níkos Tsifóros et devient vite une vedette du cinéma grec avec Cité morte (1951) de Frixos Iliadis. Mais ce sont les studios de cinéma italiens et hollywoodiens qui la réclament et Irene Papas se retrouve à l’affiche de longs métrages de genre, sœur de Théodora, impératrice de Byzance (1954) dans le péplum de Riccardo Freda, ou premier rôle féminin du film de guerre Les canons de Navarone (1961) de J. Lee Thompson.

Son prestige s’intensifie avec Antigone (1961) de Yórgos Tzavéllas et Électre (1962) de Michael Cacoyannis qui officialisent son statut de tragédienne et lui valent des prix d’interprétation au Festival de Thessalonique. Cela lui permet d’être à nouveau dirigée par Cacoyannis dans le triomphal Zorba le Grec (1964), où elle partage l’affiche avec Anthony Quinn. D’autres coproductions mettent en avant cette actrice à la réputation définitivement internationale, comme Témoin de l’enfer (1966) de Zivorad Mitrovic, À chacun son dû (1967) d’Elio Petri, Les frères siciliens (1968) de Martin Ritt, ou Z (1969) de Costa-Gavras, dans le rôle de l’épouse d’Yves Montand.

Irene Papas, du giallo à Manoel de Oliveira

Dans les années 70, Irene Papas retrouve Cacoyannis pour Les Troyennes (1971) et Iphigénie (1977), le premier film lui faisant gagner le National Board of Review de la meilleure actrice. Elle tourne également les gialli Meurtre par intérim (1971) d’Umberto Lenzi et La longue nuit de l’exorcisme (1972) de Lucio Fulci, mais aussi le biopic Le message (1976) de Moustapha Akkad et Le Christ s’est arrêté à Eboli (1979) de Francesco Rosi. Irene Papas est encore en tête d’affiche à la décennie suivante avec Eréndira (1983) de Ruy Guerra, avant d’incarner des seconds rôles dans Série noire pour une nuit blanche (1985) de John Landis ou Chronique d’une mort annoncée (1987) de Rosi, où elle joue la mère d’Ornella Muti. Elle reste fidèle à Cacoyannis avec Sweet Country (1987) et Sens dessus dessous (1992), et se voit nommée dans la catégorie meilleure actrice à l’Australian Film Institute pour Island (1989) de Paul Cox.

Irene Papas confirme ensuite son exigence en étant dirigée par Manoel de Oliveira dans Party (1996), Inquiétude (1998) et Un film parlé (2003). On la voit encore dans quelques films dont Capitaine Corelli (2001) de John Madden et Ecuba – Il Film (2004), dont elle assure la coréalisation. Irene Papas a également travaillé pour la télévision et enregistré des albums en tant que chanteuse.

Elle se retire de la vie médiatique au milieu des années 2000. La star aux six décennies de cinéma s’est éteinte à l’âge de 96 ans le 14 septembre 2022.

Gérard Crespo

Filmographie (réalisatrice)

  • 2004 : Ecuba – Il Film (coréalisé avec Giuliana Berlinguer)

Les critiques des films avec Irene Papas sur CinéDweller :

Filmographie

Trailers & Videos

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Affiche française de Électre (1962)

Bande-annonce de Les frères siciliens (VO)

Actrice

Bande-annonce de Meurtre par intérim (VOstf)

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