Irène Jacob a trouvé ses meilleurs rôles avec La double vie de Véronique (1991) et Trois couleurs : Rouge (1994) de Krzysztof Kieślowski.
L’une des muses du cinéma de Kieślowski
Elle débute au cinéma en 1987 avec un personnage de pianiste dans Au revoir les enfants de Louis Malle. Suivent d’autres petits rôles dans trois films dont La bande des quatre (1988) de Jacques Rivette. Irène Jacob connaît la gloire du jour au lendemain en jouant le rôle principal dans La double vie de Véronique (1991) de Krzysztof Kieślowski. Son jeu subtil lui vaut le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes et une nomination au César de la meilleure actrice. Elle enchaîne avec d’autres œuvres plus confidentielles comme Le jardin secret d’Agnieszka Holland et La prophétie d’Eldar Riazanov, en 1993.
Mais elle retrouve Kieślowski pour Trois couleurs : Rouge (1994) dont elle partage l’affiche avec Jean-Louis Trintignant et qui est un succès critique et public. Elle est alors nommée à nouveau au César de la meilleure actrice mais aussi aux BAFTA dans la même catégorie. Irène Jacob porte également l’un des segments de Par-delà les nuages (1995) de Michelangelo Antonioni et Wim Wenders.
Une carrière en demi-teinte
La suite de sa carrière ne tient pas les promesses de cette première moitié des années 90, même si Irène Jacob ne cesse de tourner et montre l’étendue de son talent en abordant le théâtre, la chanson et l’écriture. Parmi ses autres films, on peut citer Incognito (1997) de John Badham, US Marshals (1998) de Stuard Baird, My Life So Far (1999) de Hugh Hudson, L’affaire Marcorelle (2000) de Serge Le Péron, La vie intérieure de Martin Frost (2006) de Paul Auster, La poussière du temps (2008) de Theo Angelopoulos et Les beaux gosses (2009) de Riad Sattouf.
Irène Jacob tient ensuite des second rôles dans Salaud, on t’aime (2013) de Claude Lelouch, La sentinelle (2014) de Paul Schrader, Éternité (2016) de Trần Anh Hùng, À cause des filles..? (2019) de Pascal Thomas, ou Villa Caprice (2021) de Bernard Stora,