Elle Fanning est la petite sœur de l’actrice Dakota Fanning. On peut la voir dès le plus jeune âge jouer dans des films comme Ecole paternelle (2003) ou L’Etrange histoire de Benjamin Button. Une graine de star vient d’être plantée.
La rencontre Coppola
Sofia Coppola la remarque en 2011 et lui propose de jouer le rôle de la fille de Stephen Dorff dans Somewhere, présenté à Venise. Elle retrouvera la réalisatrice en 2017 dans le méconnu Les proies qui connaît un échec malgré la présence de Nicole Kidman.
Les cinéphiles se souviennent aussi de sa prestation dans Super 8 de JJ Abrams (2017) où son charisme fait battre le cœur des adolescents.
Les choses s’enchaînent très vite pour elle, avec un grand rôle chez le père Coppola, qui s’attache à elle. Il la dirige dans Twixt, film d’épouvante raté, puis on retrouve l’adolescente dans Ginger et Rosa de Sally Potter, un projet indépendant qui fait la tournée des festivals.
Maléfique, un blockbuster et puis s’en va
En devenant la star de Maléfique, reboot live de La Belle au bois dormant, chez Disney, face à la ténébreuse Angelina Jolie, Elle Fanning passe à une étape supérieure. Le blockbuster est un succès.
Chez Jack Paltrow (Young Ones), dans les biopics Dalton Trumbo (2016) et Mary Shelley (2018), ou encore dans Live by night (2017), réalisé par Ben Affleck, elle grandit littéralement à l’écran, passant par toutes les phases de sa vie de jeune femme sans que Hollywood ne se lasse d’elle, alors que la carrière de Dakota, sa sœur, semble plus chaotique.
Elle Fanning et un profond attachement au cinéma indépendant
Attachée au cinéma indépendant et d’auteur, Elle Fanning donne la réplique à Annette Bening et Greta Gerwig dans le pamphlet féministe 20th Century Women, en 2016, puis se fait remarquer à Cannes dans How to talk to girls at parties, film de John Cameron Mitchell, avec l’icône Nicole Kidman qu’elle retrouve volontiers.
Elle accepte de tourner pour Mélanie Laurent dans le drame sombre Galveston, en 2018, face à un Ben Foster désabusé. Le polar est malheureusement un échec et la jeune actrice tend à retrouver un rôle borderline qu’elle ne connaît que trop bien. N’était-elle pas la vedette du sulfureux Neon Demon de Nicolas Winding Refn, en 2016 ? Déjà à l’époque, elle était en haut d’une affiche qu’elle dominait.
2019, Maléfique 2 et un saut dans le temps chez Woody Allen
En 2019, on la retrouve en gloire du télé-crochet dans Teen spirit, premier film de l’acteur Max Minghella. Un échec cuisant. Mais sa participation à Maléfique 2, le pouvoir du mal, lui offre son rôle le plus important dans une production de studio, le premier depuis 2014, à vrai dire.
A noter que c’est en 2019 que le public peut enfin la découvrir chez Woody Allen dans Un jour de pluie à New York. La romance descendue en flèche par la critique américaine avait été bloquée pendant deux ans par Amazon Studios, à la suite de la controverse autour du passé sulfureux du réalisateur new-yorkais, dans la tourmente post #MeToo.