Dramaturge, scénariste, réalisateur, producteur et acteur américain, David Mamet est né dans une famille juive venue de Russie. Après de brillantes études, David Mamet est devenu au début des années 80 un dramaturge encensé et un scénariste prisé.
David Mamet, scénariste et dramaturge encensé des années 80
Il s’exerce au cinéma sur les scripts de Le facteur sonne toujours deux fois (Rafelson, 1981) et Le verdict (Lumet, 1982) pour lequel il est nommé aux Oscars. L’année suivante, il connaît une reconnaissance des critiques et du public grâce à sa pièce Glengarry Glen Ross qui est nominée aux Tony Awards. Cette pièce sera adaptée plus tard au cinéma par James Foley.
En 1986, il écrit pour le cinéma l’adaptation de sa première pièce qui devient chez nous : À propos d’hier soir… (Zwick, 1986) avec Rob Lowe. Toutefois, c’est l’année 1987 qui marque un grand tournant dans sa carrière. Il rencontre à la fois le grand public en signant le scénario des Incorruptibles (De Palma, 1987), et conquiert les critiques avec son premier film de réalisateur : Engrenages (1987) qui ne réalise que 148 360 entrées en France.
Un réalisateur valeureux des années 90
Sa carrière de réalisateur est toutefois lancée et David Mamet enchaîne avec la comédie Parrain d’un jour (1988) qui met en vedette son complice Joe Mantegna. Après avoir écrit le script de Nous ne sommes pas des anges (Jordan, 1989), Mamet signe son troisième long présenté au Festival de Cannes : Homicide (1991), toujours avec Joe Mantegna. Le cinéaste confirme son goût pour les intrigues tortueuses et fondées sur les faux-semblants. Il aborde également un thème fétiche par la suite : la communauté juive américaine.
En 1992, David Mamet travaille à l’adaptation de Glengarry (Foley), mais aussi au scénario du biopic Hoffa (De Vito, 1992). Il adapte ensuite sa propre pièce au cinéma : Oleanna (1994) lui permet de retrouver William H. Macy, mais le film ne sort même pas en France.
Il doit attendre La prisonnière espagnole (1997) pour retrouver les faveurs des critiques et un certain écho en salles en France (196 895 entrées). Il s’agit sans doute de son meilleur film en tant que réalisateur. La même année, il rédige le scénario de Des hommes d’influence (Levinson, 1997) qui est encore intéressant. David Mamet se distingue encore avec L’honneur des Winslow (1999) qui ne séduit pourtant pas le public français avec seulement 59 000 Britanniques dans les salles.
Des années 2000 moins enthousiasmantes
Les années 2000 sont marquées par un affaissement de son inspiration. Il tourne notamment Séquences et conséquences (2000), toujours avec William H. Macy, puis le thriller très classique Braquages (2001) avec Gene Hackman. Le public n’est toujours pas au rendez-vous avec seulement 153 862 curieux. Toujours fan de polar nerveux, David Mamet signe ensuite le terrible échec commercial Spartan (2004) avec Val Kilmer en bout de course. Le film demeure inédit dans nos salles.
Enfin, Mamet abandonne le grand écran avec Redbelt (2008), drame sportif qui n’atteint encore pas les salles françaises. Depuis, David Mamet a tourné de nombreux courts-métrages ainsi que des téléfilms, avant d’abandonner la réalisation en 2013 pour mieux se consacrer au théâtre et à l’écriture de plusieurs pièces.