Acteur et chanteur français, Bruno Putzulu est né en 1967 à Toutainville dans une famille d’origine sarde. Il vient à la comédie par son frère qui est acteur de théâtre. Après ses études de lettres à Rouen et un passage par le Conservatoire régional, il réussit le concours d’entrée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris en 1990. Dès lors, il intègre la classe de Philippe Adrien.
L’ascension des années 90
Une fois diplômé, Bruno Putzulu entre à la Comédie-Française dont il devient pensionnaire de 1994 à 2003. Durant cette période, il joue donc les classiques sur scène, tout en commençant une carrière prometteuse au cinéma.
C’est par l’intermédiaire de Philippe Torreton qu’il fait la connaissance du réalisateur Bertrand Tavernier. Ce dernier lui offre un rôle majeur dans L’appât (1995) qui reçoit d’excellentes critiques. Sa prestation est particulièrement saluée, ce qui lui ouvre grands les portes du cinéma d’auteur. Dès lors, Bruno Putzulu est très actif et tourne dans de nombreux films, souvent en tête d’affiche. Parmi eux, on peut citer Un héros très discret (Jacques Audiard, 1996) et Les aveux de l’innocent (Jean-Pierre Améris, 1996), ce dernier lui offrant une nomination au César du meilleur espoir masculin. Il finit par obtenir cette récompense l’année suivante pour Petits désordres amoureux (Olivier Péray, 1998).
Ensuite, il donne la réplique à Johnny Hallyday dans la comédie Pourquoi pas moi ? (Stéphane Giusti, 1999) et, selon l’acteur, ce serait la star qui l’aurait encouragé dans sa volonté de devenir chanteur un jour. D’ailleurs, Bruno Putzulu a écrit un texte pour une chanson de Johnny intitulée Ma vie, enregistrée par la star en 2007 pour son album Le cœur d’un homme.
A cette époque, Bruno Putzulu tourne beaucoup, mais souvent dans des échecs commerciaux. Il joue notamment dans De l’amour (Jean-François Richet, 2001), Eloge de l’amour (Jean-Luc Godard, 2001), mais aussi dans la comédie romantique Irène (Ivan Calbérac, 2002), dans le faux biopic Monsieur N. (Antoine de Caunes, 2003) et dans Père et fils (Michel Boujenah, 2003) où il fait la rencontre de Philippe Noiret, avec qui il enregistrera plus tard des entretiens très précieux.
Vingt ans au service du théâtre et de la télévision
Vers 2003, il entre en conflit et en procès avec la Comédie-Française qui l’a licencié de manière abusive. L’acteur reprend donc sa liberté, mais il aura du mal à rebondir au cinéma où son temps semble quelque peu révolu. Certes, il joue encore dans Holy Lola (Bertrand Tavernier, 2005) et Dans les cordes (Magaly Richard-Serrano, 2007), mais il y incarne des rôles secondaires. Finalement, Bruno Putzulu semble davantage s’épanouir sur les planches qu’il ne quitte quasiment plus.
Dans les années 2010, outre le théâtre, il enregistre aussi deux albums de chansons dont il signe les paroles et joue de plus en plus souvent pour la télévision. Ainsi, il participe à plusieurs téléfilms et s’investit dans une mini-série intitulée Victor Hugo, ennemi d’Etat (2018). Entre 2020 et 2022, il tourne près de 450 épisodes du soap de TF1 Ici tout commence.