Michel Blanc réalisateur, ça compte ou pas ? Retour sur une formidable carrière parallèle avec notamment, le plus gros succès de l’année 1984. Respect.
Avec 6 168 425 entrées, Marche à l’ombre, le premier long métrage de Michel Blanc en tant que réalisateur, a été un triomphe. Son tandem avec Gérard Lanvin est inoubliable. Ce fut le plus gros succès de l’année 1984, devant Les Ripoux (5 882 397 entrées), Indiana Jones et le temple maudit (5 685 519 entrées), Amadeus (4 652 089 entrées), et évidemment Les Morfalous, Gremlins, Greystoke, A la poursuite du diamant vert, Joyeuses Pâques, ou S.O.S Fantômes. Surtout, cette année-là, Michel Blanc battait son pote Gérard Jugnot qui sortait, quatre mois plus tôt, sa première réalisation, avec pourtant un grand succès, Pinot Simple Flic. Pinot avait tout de même verbalisé 2 418 756 spectateurs.
Michel Blanc cinéaste connaîtra encore le succès à deux reprises. Grosse Fatigue, en 1994, est un film événement à Cannes, dans lequel il a convié tout le cinéma français. Ce sont 2 millions de spectateurs qui font le déplacement pour jouir de ce méta-cinéma décomplexé.
En 2002, avec Embrassez qui vous voudrez, Blanc séduit 1 528 000 spectateurs. Le casting est brillant, encore une fois. Son ultime film en tant que réalisateur, Voyez comme on danse, en 2018, ne réitère pas le succès d’Embrassez qui vous voudrez avec un million de spectateurs en moins (446 785 entrées). Peu importe.
Finalement, son vrai échec en tant que réal., c’est en 1999 qu’il le vit. En transformant Daniel Auteuil en escort-boy dans Mauvaise passe, Michel Blanc réalise le bide de sa carrière : 258 000 entrées pour un budget de plus de 11M€. La production Claude Berri était audacieuse.
Bref, au-delà de sa « splendid » carrière d’acteur, Michel Blanc a aussi été un cinéaste qui compte. On ne l’oubliera pas.