Women Do Cry : la critique du film (2022)

Drame | 1h47min
Note de la rédaction :
7/10
7
Women Do Cry, affiche du film de Mina Mileva et Vesela Kazakova

  • Réalisateur : Mina Mileva Vesela Kazakova
  • Acteurs : Maria Bakalova, Vesela Kazakova
  • Date de sortie: 09 Mar 2022
  • Année de production : 2021
  • Nationalité : Bulgare, Français
  • Titre original : Жените наистина плачат
  • Interprètes : Maria Bakalova, Ralitsa Stoyanova, Vesela Kazakova, Bilyana Kazakova, Iossif Surchadzhiev, Diana Spasova...
  • Scénaristes : Bilyana Kazakova, Mina Mileva, Vesela Kazakova
  • Directeurs de la photographie : Dimitar Kostov, Jerome Godfrey
  • Monteurs : Yann Dedet | Donka Ivanova
  • Compositeur : Andy Cowton
  • Producteurs : Christophe Bruncher, Vesela Kazakova, Mina Mileva
  • Sociétés de production : Activist38, Ici et Là Productions, Arte France Production
  • Distributeur : Eurozoom
  • Distributeur reprise : -
  • Date de sortie reprise : -
  • Editeur vidéo : -
  • Date de sortie vidéo : -
  • Box-office France / Paris-Périphérie : -
  • Box-office nord américain / monde : -
  • Budget :
  • Rentabilité :
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1.33 : 1 / Couleur (2K) / 5.1
  • Festivals et récompenses : Sélection Officielle - Un Certain Regard au Festival de Cannes 2021, Meilleure réalisation au Dunav Film Fest (2021), Prix du Jury Jeune au Cork International Film Festival (2021), Sélection Officielle - Festival International de Bruxelles
  • Illustrateur / Création graphique : © Dark Star. L'Etoile Graphique. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Activist38, Ici et Là Productions, Arte France Cinéma. 2021. Tous droits réservés / All rights reserved
Note des spectateurs :

Women do cry est un appel au secours vigoureusement foutraque en provenance des Balkans pour rappeler qu’en plein cœur de l’Europe subsiste quelques contrées encore capables de réserver aux femmes un sort peu enviable.

Synopsis : Une cigogne blessée, une femme en pleine dépression postnatale, une jeune fille confrontée aux stigmates du VIH, une mère qui cherche un peu de magie dans le calendrier lunaire… Soeurs, mères et filles se confrontent à leurs fragilités et à l’absurdité de la vie, au moment où de violentes manifestations et débats sur le genre déchirent leur pays, la Bulgarie. D’après d’une histoire vraie.

Critique : Après deux documentaires qui leur valurent la censure de l’élite cinématographique locale pour avoir démontré combien la Bulgarie peinait à se débarrasser des travers de son passé communiste, puis Cat in the wall, un premier long-métrage relatant les difficultés d’une jeune émigrée diplômée à s’adapter à la vie londonienne, les réalisatrices bulgares Mina Mileva et Vesela Kazakova choisissent le ton grinçant de la tragi-comédie pour dénoncer le conservatisme et le sexisme qui règnent dans leur pays.

Les premières images nous jettent directement au contact de manifestations houleuses contre la Convention de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et encore davantage des homosexuelles. Quant à la transsexualité, la Constitution ne reconnaît que deux sexes : homme ou femme. Entre les deux, il n’y a rien. Puis, le propos se fait alors plus intime et s’invite au creux d’une famille composée de femmes qui ont appris, bien malgré elles et pour des raisons différentes, à se soumettre au joug patriarcal.

Sonja (Maria Bakalova, l’une des comédiennes bulgares les plus en vue) sert de fil rouge à cette fresque féministe qui se promène entre passé et présent, ville et campagne, modernité et croyances ancestrales, traite de sexualité, de sida, d’homophobie.

Porteuse du virus du Sida, une maladie taboue dans son pays, la jeune femme rechigne à se rendre à l’hôpital pour se faire soigner. D’abord par manque de confiance dans la médecine mais aussi et surtout, comme on le découvre dans une scène ahurissante, parce que les médecins usent d’un indécent mépris à l’égard des personnes porteuses de ce type de maladie, au prétexte qu’il s’agit là du résultat d’une vie de débauche, dont la seule faute incombe à celles qui n’ont pas su obtenir protection de la part de leurs partenaires. Une incroyable mauvaise foi que subit de la même manière sa sœur Lora (Ralitsa Stoyanova), malgré un caractère affirmé et un poste important au sein d’une entreprise de travaux publics.

De son côté, leur tante Veronica (Bilyana Kazakova) a dû renoncer à son statut de femme diplômée au profit de celui de mère, le seul à être reconnu par son machiste de mari et par la gente masculine en général.

Des situations effarantes qui provoquent tout un cortège de sentiments, entre rires et larmes, indignation et résistance alimentés par l’ardeur communicative des comédiennes. Tourné en plusieurs étapes, constitué de multiples strates où se mélangent improvisation, onirisme et scènes prises sur le vif tout en lorgnant du côté du documentaire, ce film peut déconcerter par son aspect désordonné et inégal. Pourtant, les valeurs qu’il véhicule et l’énergie qu’il met à les défendre devraient susciter l’adhésion du plus grand nombre.

Claudine Levanneur

Sorties de la semaine du 9 mars 2022

Women Do Cry, affiche du film de Mina Mileva et Vesela Kazakova

Design : Dark Star. L’Etoile Graphique © Activist38, Ici et Là Productions, Arte France Cinéma. 2021. Tous droits réservés / All rights reserved

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