Wishmaster 2 : la critique du film (1999)

Epouvante-Horreur, Gore | 1h36min
Note de la rédaction :
4/10
4
Wishmaster 2, l'affiche

  • Réalisateur : Jack Sholder
  • Acteurs : Andrew Divoff, Holly Fields, Paul Johansson, Bokeem Woodbine
  • Date de sortie: 07 Juil 1999
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Wishmaster 2: Evil Never Dies
  • Distributeur : CTV International
  • Éditeur vidéo (DVD) : Film Office
  • Sortie vidéo (DVD) : 15 mars 2000
  • Box-office France / Paris-périphérie : 30 198 entrées / 15 856 entrées
  • Budget : 2,5 M$
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans
  • Crédits affiche : © 1999 Artisan Pictures Inc. Tous droits réservés.
Note des spectateurs :

Wishmaster 2 est un produit vidéo sorti en catimini en salles en France, dont le seul intérêt réside en la présence de Jack Sholder derrière la caméra. L’ensemble demeure sympathique en faisant preuve d’indulgence.

Synopsis : Morgana n’aurait jamais dû se laisser entraîner par Eric, son petit ami, dans le cambriolage d’une galerie d’art. Dans sa fuite, elle a libéré le djinn en brisant involontairement l’opale qui le retenait prisonnier. De nouveau libre, l’étrange créature va poursuivre son œuvre de destruction de la race humaine en exauçant les vœux de chacun à sa manière. Sa première victime est Eric et Morgana voit dans ses rêves l’issue de chacun des vœux tragiques des victimes. Seul un prêtre qui connait la légende du djinn peut aider Morgana à sauver l’humanité.

Un direct-to-video américain sorti en salles en France

Critique : Conçue dès le départ pour être exploitée directement en vidéo, la suite de Wishmaster (Kurtzman, 1997) n’a bénéficié que d’un budget divisé par deux par rapport à son prédécesseur, soit une facture réduite à 2,5 millions de dollars. Cela se ressent surtout au niveau du casting, puisqu’on a abandonné ici le principe du défilé de stars de films d’horreur vu dans le premier volet. Il faudra désormais se contenter d’Andrew Divoff, catapulté nouveau méchant culte par le succès du film original. Tous les autres comédiens sont invariablement issus de la télévision, et malheureusement, cette empreinte télévisuelle finit par se voir comme le nez au milieu de la figure.

A la réalisation, les producteurs ont pourtant tablé sur une signature intéressante en faisant appel à Jack Sholder. Celui-ci a effectivement su dégoupiller quelques bons films dans les années 80 (on pense à Dément en 1982 ou encore Hidden en 1987), mais sa période faste est désormais loin derrière. Durant les années 90, le réalisateur a dû se contenter de commandes exécutées pour la télévision et Wishmaster 2 est donc une occasion pour lui de revenir par la petite porte.

Une esthétique de produit vidéo, toutefois plus soignée que pour le premier volet

Et de fait, il est important de dire que cette suite se tient mieux visuellement parlant que le long-métrage de Kurtzman qui piquait les yeux par l’usage d’éclairages fluo abominables. Certes, la palette de coloriste du directeur photo Carlos Gonzales sent un peu trop le produit vidéo pour satisfaire notre œil, mais au moins, le réalisateur Jack Sholder a su modérer l’usage de filtres trop voyants et livre donc un résultat standard, mais regardable.

Au niveau de l’histoire racontée, Sholder, également scénariste, ne s’est pas nécessairement foulé puisqu’il reprend les grandes lignes établies par Peter Atkins sur le premier film. On retrouve bien notre djinn, toujours aussi pervers lorsqu’il s’agit d’exécuter les vœux de ceux dont il convoite l’âme. Cette fois-ci, Sholder a l’idée ingénieuse de situer une partie de l’intrigue en prison, lieu idéal pour collecter les désirs des criminels. Même constat pour le final sanglant qui se déroule dans un casino. Enfin, le scénariste trouve à nouveau un moyen malin de prendre le djinn à son propre piège en toute fin.

Quelques passages gore compensent la fadeur du casting

En ce qui concerne le gore, Jack Sholder signe quelques séquences sympathiques grâce à des effets pratiques convaincants. La renaissance du djinn est ainsi plutôt bien réalisée, tandis que certaines morts peuvent se révéler vraiment crades et sanguinolentes. Malheureusement, ces moments fun sont un peu trop rares, entrecoupés qu’ils sont de passages plus bavards.

Le gros point faible du long-métrage vient en effet de la médiocrité générale du casting. Si Andrew Divoff est encore charismatique, on ne peut pas en dire autant de Holly Fields, et encore moins de Paul Johansson qui incarne platement un prêtre ayant la stature d’un rugbyman. Ce dernier personnage fait régulièrement plonger le film dans le nanar à cause de son incapacité à prendre possession de son personnage. Il déclenche donc l’hilarité dès qu’il apparaît.

Une sortie cinéma qui ne s’imposait pas

Au final, Wishmaster 2 est donc un pur produit vidéo de son temps, ni meilleur, ni pire. Par contre, on se demande bien pourquoi certains pays ont accueilli cette œuvre télévisuelle sur leurs grands écrans. En France, quelques salles ont projeté cette suite pas vraiment valeureuse d’une œuvre déjà mineure. Le résultat d’un peu plus de 30 000 spectateurs sur tout le territoire parle de lui-même et a d’ailleurs condamné la franchise à continuer à arpenter les linéaires des marchands de DVD.

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Critique du film : Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 7 juillet 1999

Wishmaster 2, l'affiche

© 1999 Artisan Pictures Inc. Tous droits réservés.

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Wishmaster 2, l'affiche

Bande-annonce de Wishmaster 2 (VF)

Epouvante-Horreur, Gore

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