Un colt dans la main du diable : la critique du film (1978)

Western | 1h20min
Note de la rédaction :
5/10
5
Affiche du film un colt dans la main du diable

  • Réalisateur : Gianfranco Baldanello
  • Acteurs : Robert Woods, William Berger, Benito Pacifico, George Wang, Attilio Dottesio
  • Date de sortie: 15 Mar 1978
  • Nationalité : Italien
  • Titre original : Una Colt in mano del diavolo
  • Titres alternatifs : Colt in the Hand of the Devil (Etats-Unis), Una pistola en manos del diablo (Espagne), En Colt i djävulens hand (Suède), Ena pistoli sto heri tou Diavolou (Grèce)
  • Année de production : 1973
  • Scénariste(s) : Gianfranco Baldanello, Augusto Finocch
  • Directeur de la photographie : Alvaro Lanzoni
  • Compositeur : Piero Piccioni
  • Société(s) de production : Givar Film
  • Distributeur : Les Films Marbeuf
  • Classification : Interdit aux moins de 13 ans
  • Formats : 2.35 :1 / Couleurs
  • Crédits Visuels : ©1978 - Les Films Marbeuf/ Givar Film
  • Date de sortie : La date de sortie proposée est celle proposée par nos confrères d'Encyclociné.
Note des spectateurs :

Aussitôt vu, aussitôt oublié, Un colt dans la main du diable est un western plombé par un budget indigent, qui se laisse toutefois regarder grâce à son intrigue bien ficelée.

Synopsis :  Roy Koster, un forçat, est sauvé d’une mort certaine par un codétenu, Jeremy Scott. Une fois libre, Koster décide de payer sa dette en se rendant dans la ville de Silvertown, le seul mot qu’a pu prononcer Scott avant de rendre son dernier souffle.

Critique : Cinq ans après Black Joe, Gianfranco Baldanello et Robert Woods remettent le couvert avec Un colt dans la main du diable. Nous avons ici affaire à un western policier assez dispensable, en dépit d’un scénario très correct, car riche en nombreux retournements de situation. En conséquence, le film se révèle très agréable à suivre, même si sa faible durée doit y être pour beaucoup. En effet, la seule copie potable conservée à ce jour dure une heure et vingt minutes. Les plus téméraires devront donc se tourner vers des éditions VHS étrangères pour visionner le film dans son intégralité.

Un colt dans la main du diable manque parfois de crédibilité

De fait, certaines coupes assez brutales mettent à mal la cohérence du film. A titre d’exemple, on ne sait pas pourquoi Jeremy Scott, l’homme qui vient de sauver le héros dans l’introduction, est sur le point de mourir quelques minutes plus tard. Néanmoins, le montage n’est pas le seul problème puisque certaines scènes se révèlent peu crédibles. Ainsi, le héros parvient à se sortir de situations délicates de manière un peu trop aisée. Par exemple, il se débarrasse d’un agresseur qui le tient en joue en faisant mine de jeter son pistolet. De même, le duel final laisse assez dubitatif avec cet antagoniste incapable de viser une cible quasiment à bout portant !

Un western bricolé avec trois bouts de ficelle

Années 70 oblige, Un colt dans la main du diable n’a pas bénéficié d’un financement conséquent, ce que trahissent divers aspects du film. Les extérieurs sont ainsi assez laids et manquent de variété, et la ville comme les costumes manquent de cachet et de finition. La photographie peine à mettre le tout en valeur et laisse à désirer lors des scènes de nuit, qui se révèlent peu lisibles. La réalisation de Baldanello, très moyenne, voire erratique par moments, ne parvient pas à faire illusion bien longtemps. Cependant, certaines scènes d’action bénéficient d’une bonne mise en scène, à l’instar de la fusillade finale. Il ne faudra pas non plus compter sur la musique, insipide au point que l’on se demande si elle ne provient pas d’un autre western pour sauver Un colt dans la main du diable de l’oubli.

Un colt dans la main du diable convainc par son casting

Restent de bonnes performances d’acteurs, avec un Robert Woods fidèle à lui-même avec son style si particulier empreint de nonchalance. William Berger est convaincant et, aussi improbable que cela puisse paraître, l’acteur taïwanais George Wang campe un bandit mexicain très crédible. De fait, de par sa truculence et son sadisme, son personnage apporte un cachet « spaghetti » bienvenu dans un film dont l’aspect policier est finalement très prégnant.

En définitive, Un colt dans la main du diable fait partie de ces westerns agréables le temps d’un visionnage, mais bien vite oubliés, vers lequel on ne reviendra pas forcément. Il n’apporte malheureusement rien à un genre en pleine décadence à l’époque de sa sortie et constituera sans grande surprise la dernière contribution au western spaghetti de la part de Baldanello.

Critique : Kevin Martinez

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Affiche du film un colt dans la main du diable

©1978 – Les Films Marbeuf/ Givar Film

 

 

 

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