Maman : la critique du film (1990)

Comédie, Comédie sociale, Comédie dramatique | 1h25min
Note de la rédaction :
6/10
6

Note des spectateurs :

Un Romain Goupil mineur qui vaut par la prestation d’Anémone et la truculence de ses dialogues.

Synopsis : Lulu sort de prison. Bien décidée à accomplir son rêve, retrouver ses gosses, ceux de sa meilleure copine restée enfermée et partir loin, très loin ; l’ancienne détenue va tout mettre en oeuvre pour réaliser le “casse” qui lui procurera l’argent nécessaire pour s’évader en bateau, loin de cette société. Mais un homme, un flic, se met en travers de sa route.

Critique : Pour son troisième long métrage, Romain Goupil reste dans un discours gauchiste un peu facile. Il s’attache à un personnage haut en couleur de taularde au grand cœur, joué à la perfection par Anémone, et assume une sorte de road movie policier, énième cas d’actrice comique qui rencontre des enfants, ici d’horizons ethniques diverses (les siens, et ceux d’une copine détenue maghrébine).

Tout ce beau monde se rêve d’un monde à la Dickens, affranchi du diktat de la société, où la culture du vol devient la norme pour échapper aux normes… L’espoir final du bateau pour quitter les racines du déterminisme et retrouver l’élément marin qui engendre la vie, la vraie, en est peut-être la métaphore centrale.

Les images sont un peu lourdes, le bagout contrebalance la mollesse du script qui, au demeurant, accouche d’un film à la durée bâclée. Si Anémone est excellente, on aime relever la présence du futur chanteur Arthur H., fils d’Higelin qui, la même année sortait son premier opus éponyme. Il avait vingt ans. On y croise aussi, dans un second rôle, Princesse Erika, autre chanteuse qui venait d’être révélée par le tube Trop de bla bla.

Depuis 1990, Maman de Goupil a été oublié, comme beaucoup d’oeuvres de son auteur.

Critique de Frédéric Mignard

 

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