Le jour de la bête : la critique du film (1997)

Epouvante, Comédie fantastique | 1h40min
Note de la rédaction :
8/10
8
Le jour de la Bête (el dia de la bestia), affiche sans crédit, France

  • Réalisateur : Alex de la Iglesia
  • Acteurs : Álex Angulo, Armando De Razza, Santiago Segura, Maria Grazia Cucinotta
  • Date de sortie: 23 Juil 1997
  • Nationalité : Espagnol
  • Titre original : El dia de la bestia
  • Scénaristes : Jorge Guerricaechevarria, Alex de la Iglesia
  • Distributeur : CTV International (1997), Splendor (2022)
  • Editeur vidéo : Polygram vidéo (VHS, sorti en avril 1998), TF1 Vidéo (DVD, sorti le 6 octobre 2002), réédition en 2009
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 20 126 entrées / 7 188 entrées
  • Budget : 2 100 000 euros
  • Format : 1 : 85.1 / Dolby, Dolby SR
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans
  • Sociétés de production : Canal+ España, Iberoamericana Films Producción, Sociedad General de Televisión (Sogetel), 6 Goyas sur 14 nominations, dont Meilleur réalisateur, Grand Prix du Festival Fantastc'Arts/Gérardmer
  • Prix et récompenses : 3 prix au Brussels International Festival of Fantasy Film (BIFFF)
  • Date de reprise : 26 octobre 2022
Note des spectateurs :

Pour Le jour de la bête, Álex de la Iglesia convoque la fin du monde et la peur du passage à l’an 2000. Satan habite son long métrage. Pour le meilleur et pour le rire.

Synopsis : Angel, prêtre spécialisé dans les écrits sur l’Apocalypse, découvre que l’Antéchrist va naître à Madrid le jour de Noël. Afin de contrecarrer les plans de Satan, il décide de commettre tous les péchés possibles et, avec l’aide d’un hard-rockeur et d’un animateur de télé-réalité, il cherche par tous les moyens à sauver le monde.

Le jour de la bête logo

© Design : La boîtes à Lettres – © 1997 Andres Vincente Gomez pour Sogetel/Iberoamericana © CTV International. Tous droits réservés.

Critique : Ce deuxième long métrage d’Álex de la Iglesia après Action mutante (1993) confirme la naissance d’un cinéaste à part. Ne faisant aucun cas des notions habituelles de bon goût ou de mesure, il prend un malin plaisir à détourner toutes les règles d’un genre bien codifié : le film millénariste. Pourtant, loin de jouer la carte de la parodie, le metteur en scène met en place son propre univers : décalage constant entre les discours et les actes, violence d’un monde sinistré, personnages agressifs, misanthropie généralisée.

L’originalité de Le jour de la bête vient de l’audace de son auteur. Iglesia se permet tout, dans le seul but de provoquer le rire, comme un prêtre se livrant aux pires exactions afin de mieux lutter contre le diable. Les autres personnages sont également hauts en couleurs. On citera le grand-père qui se balade nu durant tout le métrage.

Les amateurs d’humour absurde et provocateur seront donc aux anges tandis que les autres devront passer leur chemin d’urgence. Pas question de finesse ici, mais d’une réelle efficacité jusque dans les dernières scènes apocalyptiques qui rendent hommage aux films d’horreur.

Le cinéaste s’appuie sur des acteurs particulièrement justes comme Álex Angulo qui interprète le prêtre le plus sérieusement du monde. A ses côtés, il est impossible de ne pas repérer Santiago Segura, devenu depuis une valeur sûre du box-office ibérique grâce à la franchise du flic pourri des Torrente.

Par la suite, Álex de la Iglesia a confirmé son savoir-faire dans la comédie saignante avec les excellents Mes chers voisins (2000) et Le crime farpait (2004). Son deuxième film était déjà une belle promesse et demeure plus de vingt ans après probablement son meilleur OFNI, de ceux  qui devrait plaire à tous les amateurs de fantastique désorienté et  d’humour trash.

Critique du film : Virgile Dumez

Sorties de la semaine du 23 juillet 1997

Les sorties de la semaine du 26 octobre 2022

Voir en VOD

Le jour de la Bête (el dia de la bestia), affiche sans crédit, France

Réalisation affiche : La Boîte à Lettres

Box-office :

Le jour de la Bête est sorti durant l’été 1998, à une époque où les distributeurs vidaient les tiroirs en période estivale, sortant des divertissements sans grand potentiel.

Cinq nouveautés seulement pour ce mercredi 27 juillet. Le nanar Speed 2 qui réalisait un démarrage en mer à 21 180 spectateurs dans 47 salles, Mad Dogs qui ouvrait à 23 696 spectateurs dans 21 salles, Coup de foudre & conséquences, comédie romantique vaine, exploitée par Columbia Tri Star dans 22 cinémas pour un démarrage accablant sur la capitale, à 2 495 entrées, Les Mille Merveilles de l’univers (544 entrées dans 5 salles).

Film aux multiples Goyas, Le Jour de la bête est un four en France

La jour de la Bête était le 4e démarrage de ce mercredi 23 juillet 1997, avec 553 spectateurs dans 8 salles. La comédie horrifique d’Alex de la Iglesia était à l’affiche de l’Elysées Lincoln, du 14 Juillet Odéon, de La Bastille, de 14 Juillet sur Seine, des Parnassiens et du 14 Juillet Beaugrenelle. Seul l’UGC Ciné Cité les Halles proposait un taux de remplissage satisfaisant avec 1 177 spectateurs. Au total, sur Paris-Périphérie, le film a attiré 3 769 spectateurs dans 8 cinémas pour son lancement. Très faible.

Réduit à quatre sites, l’OVNI espagnol attire seulement 1 744 spectateurs pour son deuxième tour.

CTV ne pourra placer son protégé que dans un ultime cinéma en 3e semaine, le 14 Juillet Beaubourg, pour 449 entrées et un total humiliant de 5 962 suppôts de Satan. Le Jour de la Bête y restera quelques semaines avant de finir sa carrière pas très loin dans le Marais, au Latina, en 9e semaine.

Très mal loti en province où il n’est quasiment pas diffusé, le film espagnol réalise à peine 20 126 entrées sur toute la France prouvant le désamour des Français pour le cinéma ibérique.

Frédéric Mignard

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Le jour de la Bête (el dia de la bestia), affiche sans crédit, France

Bande-annonce du Jour de la Bête

Epouvante, Comédie fantastique

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