L’appel de la forêt (1972) : la critique du film (1973)

Aventures, Familial | 1h45min
Note de la rédaction :
6/10
6
L'appel de la forêt, l'affiche du film de 1972

Note des spectateurs :

L’appel de la forêt propose des aventures dans le Grand Nord qui raviront toute la famille, malgré un casting trop hétéroclite et quelques faiblesses au niveau du scénario.

Synopsis : Dans le Grand Nord américain, un aventurier se lie d’amitié avec un chien de traîneau. Ils doivent traverser ensemble de vastes étendues enneigées afin d’apporter du courrier aux prospecteurs qui participent à la ruée vers l’or…

Une version européenne du roman de Jack London

Critique : Fort de son expérience personnelle durant la ruée vers l’or du Klondike, Jack London a publié de nombreux romans d’aventures ayant pour cadre le Grand Nord et la recherche désespérée d’un filon pouvant apporter la richesse. Les plus célèbres sont Croc-Blanc publié en 1906 et cet Appel de la forêt datant de 1903. De telles histoires, portées par un souffle épique tout à fait incroyable, ont rapidement fait l’objet d’adaptations pour le grand écran. La version la plus célèbre du roman qui nous occupe a été tournée par William Wellman en 1935 avec dans le rôle principal Clark Gable.

L'appel de la forêt, la jaquette DVD

© 1972 California Pictures / Conception graphique : Aventi. Tous droits réservés.

Des producteurs européens décident en 1972 de mettre en chantier ce remake qu’ils confient à Ken Annakin, réalisateur chevronné ayant déjà montré son savoir-faire avec des œuvres commerciales comme Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines (1965) ou encore La bataille des Ardennes (1966).

Un casting trop disparate qui nuit au long-métrage

Il se dote d’un casting très hétéroclite à cause des coproductions multiples : si l’Américain Charlton Heston est tout à fait à sa place dans ce rôle de héros au cœur tendre et au sens moral incorruptible, on ne peut pas en dire autant de la Française Michèle Mercier qui fait ce qu’elle peut pour essayer de s’intégrer dans cet univers typiquement américain. Raimund Harmstorf a également du mal à cacher son origine germanique, tandis que l’Italien George Eastman semble sortir tout droit d’un western spaghetti.

Ce manque de cohérence dans le casting nuit définitivement à un film qui se révèle bien plus convaincant dans les scènes d’extérieur et dans toutes les séquences animalières que lors des passages dialogués. Ainsi, le meilleur acteur est de loin Buck, un superbe berger allemand qui vole la vedette aux êtres humains dès qu’il est à l’écran.

L’Appel de la forêt ne vaut que pour ses impressionnantes images

Le souffle de l’aventure parvient à emporter le spectateur grâce à une photographie magnifique et à des scènes impressionnantes – les affrontements entre chiens, ainsi que toute la séquence finale. On regrette d’autant plus certaines ellipses narratives particulièrement malvenues, sans doute dues à des coupes drastiques dans le scénario.

Cette luxueuse production est donc très inégale, alternant sans cesse des moments de pure magie et des plans mal fichus, réalisés à coups de zooms disgracieux. La famille entière tombera tout de même sous le charme, ainsi que tous les amoureux de la nature sauvage et de nos amis à quatre pattes.

Gros échec commercial à sa sortie, L’appel de la forêt n’a pas vraiment fait d’émule. Qu’en sera-t-il de la nouvelle version qui débarque sur nos écrans en ce mois de mai 2020 avec Harrison Ford et Omar Sy en tête de distribution ?

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Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 11 octobre 1973

L'appel de la forêt, l'affiche du film de 1972

© 1972 California Pictures / Illustrateur : Landi. Tous droits réservés.

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L'appel de la forêt, l'affiche du film de 1972

Bande-annonce de L'appel de la forêt (VF)

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