Lady Bird : la critique du film (2018)

Comédie, Teen movie, Indie movie | 1h35min
Note de la rédaction :
7.5/10
7.5
Lady Bird, affiche française

  • Réalisateur : Greta Gerwig
  • Acteurs : Lucas Hedges, Timothée Chalamet, Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts, Stephen McKinley Henderson, Daniel Zovatto, Lois Smith
  • Date de sortie: 28 Fév 2018
  • Nationalité : Américain
  • Scénariste : Greta Gerwig
  • Distributeur : Universal Pictures International France / A24 (Etats-Unis)
  • Editeur vidéo : Universal Pictures
  • Date de sortie vidéo : 3 juillet 2018 (DVD, Blu-ray, VOD)
  • Box-office France / Paris-périphérie / Recettes : 301 996 entrées / 123 778 entrées / 2 348 795$
  • Box-office nord-américain / Monde 48 958 273 $ / 78 965 611$
  • Budget : 10 000 000$
  • Format : 1.85 : 1 / Couleur (DCP) / Dolby Digital
  • Classification : Tous publics (France) / R (Etats-Unis)
  • Récompenses : 5 nominations aux Oscars en 2018 (Meilleur Film, Meilleure réalisatrice, Meilleure actrice, Meilleure actrice dans un second rôle, Meilleur scénario original) / 3 nominations aux BAFTA 2018 (Meilleure actrice, Meilleure actrice dans un second rôle, Meilleur scénario original) / Golden Globes (Meilleure comédie, Meilleure actrice dans une comédie, + 2 nominations)
Note des spectateurs :

Lady Bird est une œuvre personnelle, sincère dans ses excentricités et sa capacité à retranscrire, sans pathos, la complexité des rapports familiaux et le passage à l’âge adulte. Greta Gerwig réalisatrice excelle.

Synopsis : Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi.

Critique :  On la connaissait en paumée maladroite dans un univers de contes alleniens (To Rome with love, Damsels in Distress, Le Teckel, Mistress America et surtout Frances Ha) ; son allure pataude, sa diction décalée et ses humeurs atmosphériques en faisaient une personnalité des plus attachantes de la scène indépendante. Il faut désormais compter sur la réalisatrice pour enchanter pour égayer le cinéma américain.

Saoirse Ronan dans Lady Bird, Golden Globe de la meilleure actrice

Saoirse Ronan Photo by Merie Wallace, courtesy of A24

Un petit phénomène américain qui a fait le tour du monde

Pour son premier film en solo derrière la caméra, Greta Gerwig a fait un carton aux États-Unis. Des critiques dithyrambiques, des scores épatants au box-office pour une production destinée aux art theatres (en gros l’équivalent de nos salles d’art et essai) et deux belles récompenses aux Golden Globes, à savoir Meilleur film dans la catégorie comédie et Meilleure actrice pour Soairse Ronan.

Pourtant le sujet – l’initiation à l’âge adulte d’une lycéenne en dernière année d’High School, qui s’évertue à tout tenter pour quitter sa paisible bourgade de Californie pour établir sa carcasse d’artiste en herbe dans la grande pomme, et changer radicalement de vie -, tend, sur le papier, à convier tous les clichés inhérents aux productions sur les petites villes de province américaine, où les caractères et personnalités hors du moule se sentent étouffer. Gerwig se livre donc à une introspection de ce microcosme.

Timothée Chalamet dans Lady Bird

Merie Wallace, courtesy of A24

Lady Bird ou un portrait juste et attachant d’une adolescence différente en construction

Certes, Lady Bird n’a pas l’originalité thématique de son côté, mais pourtant son caractère d’œuvre miroir où l’actrice principale semble se faire le reflet des truculences de la cinéaste, brille par la sensibilité de ses portraits adolescents et adultes, alors que les craintes et souffrances des uns et des autres, qu’ils soient adultes ou plus jeunes, s’exposent, de façon plus ou moins affichée, avec une perspicacité de regard qui ne laisse jamais place au cynisme, à la leçon de morale ou à l’exagération.

Alors que Lady Bird (le personnage de Saoirse Ronan exige, des parents aux professeurs, que tous s’adresse à elle par ce nom de substitution évocateur de liberté) évolue vers une compréhension des faux-semblants, des autres dans leur diversité autour d’elle, parfois en se brûlant les ailes, Gerwig réalisatrice met en scène des sensibilités qu’elle connaît merveilleusement bien, jusque dans leurs contradictions (l’amour d’une mère et sa rigidité : la bienveillance paternelle pourtant figure dépressive ; le bellâtre romantique aux valeurs altermondialistes qui se joue en fait de la virginité des jeunes femmes…).

Un délice de premier film

Avec son tempérament lunaire d’actrice décalée, et ses aptitudes solaires de rigolote du verbe, qui est capable d’irradier nos séances de son humour désabusé, Greta Gerwig sonde avec attendrissement, élégance et acuité ce passage à l’âge adulte, berceau de ses propres contradictions (l’amour et le rejet pour son bled…). Dans son portrait de “Lady Bird” et dans l’évolution de celle-ci, Greta Gerwig convoque l’universalité à la table de ses propres excentricités. Rares auront été les divertissements aussi humains et donc aussi pertinents. Lady Bird est un délice.

Critique : Frédéric Mignard 

Les sorties du 28 février 2018

Lady Bird, affiche française

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Greta Gerwig, Lucas Hedges, Timothée Chalamet, Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts, Stephen McKinley Henderson, Daniel Zovatto

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