Death Warmed Up ou le brio d’une production horrifique néo-zélandaise fulgurante qui préfigura un certain Bad Taste de Peter Jackson.
Synopsis : Michael Tucker a été programmé par le chirurgien en génétique Archer Howell pour assassiner ses parents. Suite au massacre, il est incarcéré dans un asile psychiatrique. Des années plus tard, Michael et ses amis voyagent sur une île isolée sur laquelle Howell mène des expérimentations sur des humains pour les transformer en des machines à tuer. Michael doit se venger d’Howell pour le meurtre de ses parents mais aussi l’arrêter pour le bien de l’humanité.
Avec son script azimuté de médecin fou qui transforme ses patients en créatures mutantes et qui investit une île comme un certain Docteur Moreau, le film du méconnu David Blyth est punk, nihiliste, teenager sexy, gore, un brin post-nuke et totalement débridé.
Death Warmed Up, pépite cinoque des années 80 qui mérite d’être redécouverte
Préfigurant la rébellion pelliculaire d’un Peter Jackson et son fameux Bad Taste, la production insulaire, qui démarre avec une imagerie homo-érotique version La revanche de Freddy, s’installe comme un film de psycho-killer dégénéré à la Cauchemar à Daytona Beach, pour s’enfoncer par la suite dans le redneck movie sauvage, et finit carrément en zombie-flick dans des décors industriels forts de café.
L’on ne vantera pas la cohérence du script, mais plutôt l’impertinence généralisée de cette production qui joue du chapeau et fait la nique à la bienséance. Cet avatar d’un mauvais goût total est paru en DVD simple, en simple VF, dans une copie perfectible, avec le magazine Mad Movies, et trouvera le chemin des magasins en avril 2020, dans une édition collector combo DVD-Blu-ray, avec cette fois-ci la version originale et des bonus.
Les collectionneurs peuvent d’ores et déjà commander ce bel objet qui disparaîtra vite des rayons.
Critique : Frédéric Mignard