Call Me Be Your Name : la critique du film (2018)

Drame, Romance, LGBT | 2h12min
Note de la rédaction :
8.5/10
8.5
Affiche de Call be by your name de Luca Guadagnino

  • Réalisateur : Luca Guadagnino
  • Acteurs : Timothée Chalamet, Armie Hammer, Michael Stuhlbarg, Amira Casar, Esther Garrel
  • Date de sortie: 28 Fév 2018
  • Année de production : 2017
  • Nationalité : Italien, Français, Américain, Brésilien
  • Titre original : Call Me By Your Name
  • Titres alternatifs : Appelle-moi par ton nom (Québec), Me Chame pelo Seu Nome (Brésil), Llámame por tu nombre (Mexique, Argentine), Chama-me Pelo Teu Nome (Portugal), Chiamami col tuo nome (Italie)
  • Scénaristes : James Ivory
  • D'après l'œuvre de : André Aciman
  • Directeur de la photographie : Sayombhu Mukdeeprom
  • Monteur : Walter Fasano
  • Compositeur : Sufjan Stevens
  • Chef décorateur : Samuel Deshors
  • Sociétés de production : Frenesy Film Company (Italie), La Cinéfacture (France), RT Features (Brésil), Water's End Productions (Etats-Unis), Memento Films International (France)
  • Distributeur : Sony Pictures Releasing France
  • Distributeur reprise : -
  • Date de sortie reprise : -
  • Editeur vidéo : Sony Pictures Home Vidéo
  • Date de sortie vidéo : 4 juillet 2018
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 345 186 entrées / 164 291 entrées
  • Box-office USA / Monde 18 095 701$ / 41 888 660$
  • Budget : 4 000 000$
  • Rentabilité : -
  • Classification : Tous publics
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleurs (35mm, DCP) / Dolby Digital
  • Festivals et récompenses : Berlin International Film Festival 2017, David di Donatello Awards (12 nominations, dont 2 prix), 4 nominations aux Oscars (1 lauréat, James Ivory, Meilleur scénario), BAFTA (4 nominations, dont 1 lauréat, James Ivory, Meilleur scénario), European Film Awards (Prix di Public), Film Independent Spirit Awards (2 prix, dont Meilleur acteyr pour Timothee Chalamet), Golden Globes (2 nominations), Chéries-Chéris (Grand Prix)
  • Illustrateur / Création graphique : © Cardinal Communications USA Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © 2018 Sony Pictures?Entertainment. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Franchise : Premier segment d'un diptyque
Note des spectateurs :

Call Me By Your Name est un film lumineux, magnifiquement interprété, qui s’immisce au panthéon des œuvres traitant du désir.

Synopsis : Été 1983. Elio Perlman, 17 ans, passe ses vacances dans la villa du XVIIe siècle que possède sa famille en Italie, à jouer de la musique classique, à lire et à flirter avec son amie Marzia. Son père, éminent professeur spécialiste de la culture gréco-romaine, et sa mère, traductrice, lui ont donné une excellente éducation, et il est proche de ses parents. Sa sophistication et ses talents intellectuels font d’Elio un jeune homme mûr pour son âge, mais il conserve aussi une certaine innocence, en particulier pour ce qui touche à l’amour. Un jour, Oliver, un séduisant Américain qui prépare son doctorat, vient travailler auprès du père d’Elio. Elio et Oliver vont bientôt découvrir l’éveil du désir, au cours d’un été ensoleillé dans la campagne italienne qui changera leur vie à jamais.

Armie Hammer dans Call Me By Your Name

© Sony Pictures Entertainment

Le grand retour de James Ivory

Critique : Cinéaste sur plus de cinq décennies, mais dont l’heure de gloire s’est surtout bâtie à la fin des années 70, pour se poursuivre jusqu’en 1993 avec Les vestiges du jour, James Ivory n’a jamais caché son amour pour les adaptations de matériaux littéraires riches en émotions refoulées. De Foster (Maurice, Retour à Howards End) à Kazuo Ishiguro (Les vestiges du jour), en passant par Henry James (The Bostonians), son illustre talent de metteur en scène lui a valu bien des louanges et il a dernièrement été nommé aux BAFTA et Oscars, pour son adaptation en qualité de scénariste du roman d’André Aciman, Call Me By Your Name.

Timothée Chalamet dans Call me by your name de Luca Guadagnino

© Sony Pictures Entertainment

Ivory aurait pu réaliser cette œuvre s’il avait été plus jeune, tant elle regorge de lumières, de décors flamboyants, de passions, d’un rapport respectueux des classes, où l’intellectualité d’arrière-plan donne toujours matière à des dialogues somptueux et apporte un habillement vertueux aux conflits du cœur. De surcroît, cet amateur de films en costume trouve ici le seau du vintage et du rétro dans la peinture estivale d’une Italie idyllique des années 80 pop, qui baigne dans la culture et son histoire des arts. Pourtant, il s’agit bel et bien d’un film de Luca Guadagnino, le réalisateur de I Am Love et A Bigger Splash.

Le chef-d’œuvre de Luca Guadagnino

Le cinéaste italien, au firmament de son inspiration, annonce ainsi clore une trilogie sur le désir avec cet épiphénomène de Sundance 2017, qui s’est transformé en enjeu cinématographique majeur, tout au long de l’année 2016 jusqu’à sa sortie américaine et en décrochant des sélections magnifiques dans divers festivals (notamment Berlin), et des prix valeureux lors des grandes manifestations annuelles. Ainsi, pour les Oscars, il a pu compter sur quatre nominations. Formidable pour une œuvre dite de répertoire classique qui, au premier abord, aurait pu pâtir du sceau mortifère de sa thématique LGBT. Toutefois cette dernière n’est-elle pas en fait qu’illusoire ?

Armie Hammer dans Call me by your name de Luca Guadagnino

© Sony Pictures Entertainment

Call Me By Your Name : une apothéose émotionnelle

Au-delà de l’amour naissant entre un jeune homme de dix-sept ans et un bel invité masculin de cinq ans son aîné, Ivory et le cinéaste italien Guadagnino dépeignent avec une maestria d’esthète, les troubles de la passion dans son éveil, la sexualité dans ce qu’elle a de plus ardent. D’homosexualité, il n’en est jamais vraiment question. L’on évoquera volontiers les désirs, et troubles. Qu’ils soient refoulés, consommés, ou qu’ils laissent place à un déferlement d’émotions fortes, rarement déployées avec autant de force et de pudeur à l’écran. Ici en l’occurrence sur le visage, juvénile et pourtant complexe, de Timothée Chalamet, lors d’une scène finale en forme d’apothéose émotionnelle, tourmentée, mais nécessaire, où le cinéaste s’emploie à faire l’éloge de la douleur pour un apprentissage de la vie, vif et inoubliable, ponctuant le film de façon formidable.

Critique : Frédéric Mignard 

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Les sorties du 28 février 2018

Affiche de Call be by your name de Luca Guadagnino

Sony Pictures Releasing France

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Affiche de Call be by your name de Luca Guadagnino

Bande-annonce de Call Me By Your Name

Drame, Romance, LGBT

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