Réalisateur français, Xavier Durringer a également été dramaturge, metteur en scène et écrivain. Au théâtre, il est connu pour avoir notamment monté des spectacles autour de ses propres pièces. Parmi elles, on peut citer Surfeurs (Festival d’Avignon, Théâtre de la Colline, 1998), Quoi de plus du coq ? (Théâtre de L’Union à Limoges, 2002) et Acting (Théâtre des Bouffes-Parisiens, 2016). Parmi ses nombreux écrits, le roman Sfumato (2015) se veut une plongée dans les transgressions de la jeunesse des années 80.
Xavier Durringer se fait connaître au cinéma en 1993 avec La nage indienne (1993), premier long métrage attachant qui révèle Karin Viard, nommée à cette occasion au César du meilleur espoir féminin. Son film le plus réussi demeure J’irai au paradis car l’enfer est ici (1997), un polar décalé bien accueilli par la critique, et qui réunit Arnaud Giovaninetti, Daniel Duval et Gérald Laroche.
Mais c’est le biopic La conquête (2011) qui élargit son audience. Ce plaisant biopic de Nicolas Sarkozy (alors toujours président), présenté hors compétition au Festival de Cannes, vaut pour des dialogues bien ciselés et l’interprétation de Denis Podalydès.
Ses films suivants peinent à convaincre la presse et le public, malgré la présence d’acteurs chevronnés comme Bernard Giraudeau, Sami Bouajila et Didier Bourdon. Mais le cinéaste fait l’unanimité avec le téléfilm La fugue (2020) qui a pour sujet la déradicalisation de jeunes femmes parties en Syrie.
Xavier Durringer est décédé le 5 octobre 2025 à l’âge de 61 ans.