Sami Bouaji est un visage familier du cinéma français depuis les années 90. Il a tourné avec Kechiche, Téchiné ou Bouchareb, et est lauréat de nombreux prix dont deux César.
Une prédilection pour les films d’auteur
Sami Bouajila est un acteur franco-tunisien né en Isère. Formé au Conservatoire de Grenoble et à la Comédie de Saint-Étienne, il débute au cinéma en 1991, jeune protagoniste de La thune de Philippe Galland. Il remporte alors le Prix Michel-Simon. En 1993, il porte un autre film d’auteur, Les histoires d’amour finissent mal… en général d’Anne Fontaine. La même année, il fait ses premiers pas au théâtre et à la télévision. Bye Bye (1995) de Karim Dridi lui vaut le prix d’interprétation masculine au Festival de Thessalonique.
Sami Bouajila enchaîne avec des films signés Éric Rochant, Oliver Doran, Agnès Merlet ou Jacques Maillot. Son talent mûrit avec Drôle de Félix (2000) de Ducastel et Martineau et La faute à Voltaire (2000) d’Abdellatif Kechiche. Le premier film lui permet d’être récompensé au Festival de Cabourg. Après des rôles pour Catherine Corsini, Michel Blanc, Bernard Rapp et Arnaud Desplechin, Sami Bouajila intègre le casting d’Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb. Il reçoit alors un prix d’interprétation collectif au Festival de Cannes.
Sami Bouajila et ses nombreuses récompenses
Son personnage de malade du sida dans Les témoins (2007) d’André Téchiné lui fait gagner le César du meilleur acteur dans un second rôle. Il reste fidèle à Bouchareb avec London River (2009) et Hors-la-loi (2010), avant d’incarner Omar Raddad dans le biopic Omar m’a tuer (2011) de Roschdy Zem. Une nomination au César du meilleur acteur distingue sa composition. Dans ces années 2010, Sami Bouajila est également dirigé par des réalisateurs aussi divers que Pascal Salvadori, Xavier Durringer et Farid Bentoumi.
En 2015, il reçoit un prix d’honneur pour sa carrière au Festival de Dubaï. On le retrouve dans Un fils (2019) de Mehdi Barsaoui, où il est remarquable. Avec ce drame familial et médical, Sami Bouajila obtient le prix d’interprétation masculine section Orizzonti à la Mostra de Venise, puis le César du meilleur acteur.
