Acteur et réalisateur allemand, Willy Birgel est né à Cologne en 1891 et est le fils d’un orfèvre travaillant pour la cathédrale de la ville. Passionné dès le plus jeune âge par le théâtre, le jeune garçon suit des cours d’art dramatique à Cologne, puis Düsseldorf et débute sa (carrière sur scène en 1914. Engagé dans la Première Guerre mondiale en 1916, Willy Birgel termine le conflit avec le grade de colonel.
Un acteur populaire durant le IIIème Reich
L’acteur intègre plusieurs troupes prestigieuses tout au long des années 20 et reste donc éloigné du cinéma, alors muet. C’est finalement à partir de 1933 que le comédien se laisse tenter par le cinéma où il devient rapidement un premier rôle choyé du régime nazi. Il est notamment révélé par le film Un homme veut l’Allemagne (Paul Wegener, 1934), mais ce sont ses mélodrames tournés sous la direction du futur Douglas Sirk qui le rendent populaire.
On peut citer parmi eux La neuvième symphonie (1936) et Paramatta, bagne de femmes (1937). Il est aussi sollicité pour des films d’aventures comme La chevauchée de la liberté (Karl Hartl, 1937) et des films à caractère patriotique comme Les frontaliers (Viktor Tourjansky, 1940) ou encore Camarades (Hans Schweikart, 1941). Il est dans le même temps la tête d’affiche du biopic sportif Le Triomphe de la volonté (Arthur-Maria Rabenalt, 1941) qui reçoit tous les honneurs du régime nazi. L’acteur continue à jouer dans des films jusqu’à la fin du régime.
Une carrière qui se poursuit après-guerre
Pourtant, il ne sera pas inquiété après la guerre et le grand public allemand continue à lui réserver un bon accueil. Il retrouve même le succès dès 1947 avec le drame romantique Entre hier et demain (Harald Braun, 1947). Toujours très actif, l’acteur ne cesse de tourner. On peut le voir notamment dans Heidi (Luigi Comencini, 1952), Le tigre de Colombo (Veit Harlan, 1953), puis il s’essaie pour une unique fois à la réalisation avec le film Rosenmontag (1955).
Willy Birgel tourne encore pour Pabst dans Des roses pour Bettina (1956), Veit Harlan dans Impudeur (1958). A partir du milieu des années 60, Willy Birgel travaille de plus en plus souvent pour la télévision et tente l’aventure de l’eurospy sur quelques titres épars. Enfin, il a le mérite de donner sa chance à un jeune réalisateur et joue dans Chasse aux renards interdite (Peter Schamoni, 1966) qui symbolise le renouveau du cinéma teuton des années 60-70.
Willy Birgel s’éteint à l’âge de 82 ans en 1973 des suites d’une insuffisance cardiaque.