Acteur américain, Victor Mature débute en 1939 dans une comédie à suspense intitulée The Housekeeper’s Daughter (Hal Roach). Toutefois, il commence à montrer sa généreuse musculature dès son second film : Tumak, fils de la jungle (Roach, 1940) puis se retrouve face à Gene Tierney dans The Shanghai Gesture (Sternberg, 1941).
Après avoir participé à la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la période faste de sa carrière. Il tourne alors dans La poursuite infernale (Ford, 1946), Le carrefour de la mort (Hathaway, 1947), La proie (Siodmak, 1948).
Toutefois, il connaît un véritable triomphe dans Samson et Dalila (DeMille, 1948) qui le pousse à accepter des rôles identiques dans de nombreux péplums, genre alors à la mode, dans lequel sa musculature avantageuse fait merveille. On le retrouve dans Le prince de Bagdad (Sherman, 1953), La tunique (Koster, 1953) et sa suite Les gladiateurs (Daves, 1954), et L’Egyptien (Curtiz, 1954). Le déclin précoce du genre l’oblige à varier les rôles.
Victor Mature apparaît encore dans Les inconnus dans la ville (Fleischer, 1955) et La charge des tuniques bleues (Mann, 1955), puis sa carrière entame un lent déclin vers la fin des années 50.
Au début des années 60, Victor Mature cesse quasiment toute activité dans le cinéma, même s’il apparaît encore de temps à autre : Le renard s’évade à trois heures de De Sica en 1966 ou encore L’arme au poing de Michael Winner en 1979. Durant cette période, il n’a de cesse de déclarer qu’il n’a jamais été un véritable acteur, ce qui, au vu de ses prestations minimalistes, sonne plutôt juste.