Henry Koster

Réalisateur, producteur et scénariste américain d’origine allemande, Henry Koster, né Herman Kosterlitz, vient d’une famille juive allemande. Le jeune homme fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin et travaille comme journaliste, dessinateur et critique de cinéma. Il entre ainsi dans le monde du cinéma et devient un scénariste prolifique. Dès les débuts du parlant, il se lance dans la réalisation.

Dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933, Henry Koster s’expatrie en France, puis en Hongrie où il rencontre le producteur Joe Pasternak qui l’emploie sur quelques comédies musicales à la mode. Toutefois, sentant le vent tourner en Europe, Pasternak et Koster choisissent l’exil aux Etats-Unis et notamment à Hollywood.

Arrivé en 1936, Herman Kosterlitz, qui devient dès lors Henry Koster, tourne une comédie musicale mettant en scène la jeune Deanna Durbin. Trois jeunes filles à la page (1936), tourné pour la Universal, est un triomphe qui sauve le studio de la faillite. Koster continue sur sa lancée avec Deanna et ses boys (1937) qui est un nouveau succès. La collaboration avec la jeune Deanna Durbin continuera quelques années avant que Koster suive Pasternak à la MGM. Il faut aussi redécouvrir La coqueluche de Paris (1938), exquise comédie avec Danielle Darrieux et Douglas Fairbannks Jr.

De cette période, on retiendra la comédie sentimentale Honni soit qui mal y pense (1947) ou encore Harvey (1950) qui sont deux gros succès malgré une qualité toute relative. De cette production dominée par des comédies inoffensives, on peut retenir le drame Le voyage fantastique (1951) avec James Stewart.

Désormais attaché à la 20th Century Fox, Koster a signé bon nombre de comédies musicales, avant d’être assigné aux grosses productions historiques de prestige. Il est ainsi le premier cinéaste à tester le format CinémaScope en 1953 avec La tunique, fresque biblique qui reste son film le plus connu. Il est moins convaincant avec Désirée (1954), Au service des hommes (1955), Le seigneur de l’aventure (1955) et La maja nue (1958).

Après un retour par la case comédie, Henry Koster choisit de s’éloigner des plateaux après 1966 et a consacré les vingt années suivantes à la peinture. Il meurt en 1988.

Virgile Dumez