Acteur, réalisateur et scénariste chinois, Tien Peng est né en Chine en 1945. Pourtant, à l’arrivée du communisme, sa famille déménage à Taïwan où le jeune homme va débuter une carrière d’acteur dans le genre du wu xia pian où ses qualités athlétiques font merveille. Ses deux premières apparitions sont mémorables puisqu’il joue tour à tour pour King Hu dans le classique Dragon Inn (1967) et pour Joseph Kuo dans La revanche du dragon noir (1968), deux petits classiques du genre. On le retrouve ensuite dans La vengeance du Chinois (Chien Lung, 1970) et il participe également au grand classique A Touch of Zen (King Hu, 1971).
Toujours dans le genre du film d’arts martiaux, alors très en vogue, on le revoit dans L’invincible dragon noir (Chin Sheng-en, 1972), Mains d’acier, furie chinoise (Hsiung Ting-wu, 1972) ou encore Un petit coup dans les baguettes (Chin Sheng-en, 1973). On remarquera au passage l’imagination débordante des distributeurs français de l’époque, jamais avares en titres bis, voire franchement racistes.
A partir de 1974, Tien Peng devient son propre réalisateur avec Le parrain de Hong Kong ne rit jamais jaune (1974) qui sera son seul effort sur sept à parvenir dans les salles françaises. Il retrouve ensuite Joseph Kuo sur Le retour des 18 hommes de bronze (1976), L’Implacable Yung Chen (1977). Encore actif dans les années 80, on revoit Tien Peng en héros de La conspiration de Shaolin (Li Chao-yung, 1982), mais sa carrière se stoppe nette en 1984 avec la chute de popularité du genre qui a fait sa renommée.